troubadour
étymologie
Doublon de trouvère propre à la langue d'oïl, de l'Provençal ancien trobador, issu de trobar (« composer des rimes, trouver ») probablement issu du latin populaire tropare (« composer, inventer un air » d'où « composer un poème », puis « inventer, découvrir »), dérivé de tropus (« figure de rhétorique » voir trope).

nom

SingulierPluriel
troubadourtroubadours

troubadour \tʁu.ba.duʁ\ masculin (pour une femme on dit : troubadouresse)

  1. (Moyen Âge) (Poésie) Ancien poète épique et/ou lyrique de langue d’oc.
    • Tel que Cédric le Saxon était à trente ans, il n’avait pas besoin de tout ce clinquant du troubadour français pour se recommander aux oreilles de la beauté. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Ainsi, la poésie lyrique des troubadours et des trouvères, et surtout la portion de cette poésie qui roule sur les sentimens de galanterie chevaleresque, n’a pas une source latine ; cette poésie est née avec la galanterie chevaleresque elle-même. (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
    • Qu’est-ce que la poésie des troubadours ? L’exaltation de l’amour malheureux. (Denis de Rougemont, L’Amour et l’Occident, 1939)
    • Lire les troubadours, c’est remonter à la source de la poésie, et d’une poésie exigeante. […] Les troubadours sont les poètes à qui l’on doit les plus anciens poèmes intégralement conservés dans une langue européenne moderne (Michel Zink, Les Troubadours - une histoire poétique, Perrin, 2013, p. 9)
    • Il est à peine croyable qu’une forme poétique aussi élaborée que celle des premiers troubadours n’ait pas eu d’antécédents. (Paul Zumthor, « Troubadours et trouvères ↗ », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 avril 2014)
    • (analogie) Appartenant à la grande confrérie des conteurs et chanteurs errants, ce troubadour marocain ne possède pour toute fortune qu’un âne famélique, un vieux haïk en lambeaux, une pipe et une blague à kif et un petit instrument primitif à deux cordes, un gimbri, attribut de son état. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 32)
  2. (Figuré) Personne tentant de séduire par les paroles charmantes, la simplicité et la beauté, mais sans avoir les pieds sur terre.
    • Au lieu de faire des phrases sentimentales à la jeune fille, et de se poser en troubadour, comme avait fait son ami, il avait su s’attirer l’estime et la confiance du père, ce que l’autre avait sottement négligé. (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, G.H. Cherrier, éditeur, Montréal, 1853, IV, 2)

traductions


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