vin
étymologie
Du latin vinum ; voir la proximité étymologique de vin dans d’autres langues.

nom

SingulierPluriel
vinvins

vin \vɛ̃\ masculin

  1. Boisson alcoolique obtenue par fermentation du jus de raisin et connue depuis plusieurs millénaires.
    • Le champagne déshonorait rarement sa table. Les bordeaux les plus célèbres et les plus parfumés cédaient le pas au bataillon lourd et serré des bourgognes, des vins d’Auvergne, d’Anjou et du Midi, et des vins étrangers, allemands, grecs, espagnols. (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, 2012, collection Folio, pages 59-60.)
    • D’ailleurs le vin n’est pas toujours ce terrible lutteur sûr de sa victoire, et ayant juré de n’avoir ni pitié ni merci. Le vin est semblable à l’homme : on ne saura jamais jusqu’à quel point on peut l’estimer et le mépriser, l’aimer et le haïr, ni de combien d’actions sublimes ou de forfaits monstrueux il est capable. (Charles Baudelaire, Du vin et du haschisch, 1851)
    • Si le vin disparaissait de la production humaine, je crois qu’il se ferait dans la santé et dans l’intellect de la planète un vide, une absence, une défectuosité beaucoup plus affreuse que tous les excès et les déviations dont on rend le vin responsable. (Charles Baudelaire, Petits poèmes en proses : Les paradis artificiels, 1869)
    • Il leur suffisait de tremper le bout des doigts dans une pipe de cidre ou une cuvée de vin pour changer cidre et vin en bouse liquide ; […]. (Octave Mirbeau, Rabalan,)
    • Au XVIe siècle encore, chez nos voisins la bière était la boisson du peuple et des domestiques « comme moins chère et plus commune » (Traité du Sidre, par Paulmier, 1573), et le cidre la boisson de luxe réservée aux maîtres. Nous avons vu qu'il en était tout différemment dans le Bas-Maine, à cette époque où le vin était appelé « Monsieur », et le cidre « Gilles du Pommain, breuvage de maczons ». (A. Angot, Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, 1889.)
    • Des coteaux d’Arbois, de Poligny et de Salins, descendait, chaque automne, avec les cuves pleines, le beau vin couleur peau d’oignon, jailli des grappes de poulsard, […]. (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Ça me rappelle le vieux port marseillais, les marchandes de coquillages, les pieds-paquets et le vin de Cassis, doré comme du soleil. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 187-188)
    • Le vin comme l’amour,
      L’amour comme le vin,
      Qu’ils soient impérissables,
      Qu’ils soient sans lendemain,
      Qu’ils soient bourrus, tranquilles,
      Acerbes ou élégants,
      Je suis sûre qu’il ne faut pas
      Mettre d’eau dedans.
      (Juliette Noureddine; « Petite messe solennelle » -2008)
  2. Boisson à base de vin et d’autres végétaux macérés ou infusés, parfois à usage pharmaceutique.
    • Vin d’orange, vin de noix.
  3. (analogie) Boisson alcoolisée obtenue par fermentation d’autres végétaux.
    • Vin de palme, vin de coco.
synonymes
traductions


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