voguer
étymologie
De l’italien vogare [1] apparenté au grec ancien βαυκάλη.

verbe

voguer \vɔ.ɡe\ intransitif conjugaison

  1. (marine) Être poussé sur l’eau à force de rames ; nager à la rame.
    • Comme le vent tombe, les deux galères voguent à quartier, puis avant tout jusqu'à Sète, où elles entrent à l'aube... et n'en sortent pas de sitôt, […]. (André Zysberg, Les Galériens: vies et destins de 60 000 forçats sur les galères de France 1680-1748, Éditions du Seuil, 1991, page 361)
    • Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
      On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
      Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
      Tes flots harmonieux.
      (Alphonse de Lamartine, Le Lac, Premières Méditations poétiques)
  2. (Par extension) Naviguer de quelque manière que ce soit.
    • Bientôt nous perdons de vue la dernière île, et nous voguons vers cette Islande qui doit nous apparaître dans deux jours et que nous entrevoyons déjà à travers le prisme de l'imagination. (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
    • Il ne parvenait pas à s’imaginer qu’il avançât, tant le ballon voguait insensiblement dans le vent. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 88 de l’éd. de 1921)
  3. (Acadie) Se mouvoir.
    • Il vogue dans la maison sans but.

traductions


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