forcir
étymologie
De fort d’après force avec la désinence verbale -ir.

verbe

forcir \fɔʁ.siʁ\ intransitif conjugaison

  1. Devenir plus fort, plus gros, en parlant d’une personne.
    • La mère Lefrançois, en le voyant, fit de grandes exclamations, et elle le trouva « grandi et minci », tandis qu'Arthémise, au contraire, le trouva « forci et bruni ». (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
    • Ils ne seraient sauvés que vers douze quinze ans, après avoir traversé la coqueluche, la rougeole et la varicelle, les oreillons et les otites, la bronchite de tous les hivers, échappé à la tuberculose et à la méningite, et qu’on dirait ils ont forci. (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 41.)
  2. Engraisser, prendre de l’embonpoint.
    • Dites-moi, comtesse, me trouvez-vous changé depuis la Grèce ? Répondez-moi franchement.
      — Vous avez peut-être un peu forci.
      — C’est à cause de la cuisine irlandaise, surtout après la cuisine grecque.
      (Ronald Firbank, Œuvres romanesques, Volume 1, traduit de l’anglais par Gérard Joulié, L’Âge d’homme, Lausanne, 1991)
  3. Devenir plus fort, en parlant du vent.
    • Le vent forcit et siffla dans les agrès ; toute la voilure établie, nous marchâmes grand train. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)



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