mièvre
étymologie
(Milieu du XIIIe siècle) De l’ancien français mievre.

adjectif

SingulierPluriel
mièvremièvres

mièvre \mjɛvʁ\ masculin et féminin identiques

  1. (vieilli) Vif, éveillé, espiègle.
    • La jeune duchesse avait bientôt quatorze ans, elle était jolie comme un ange et mièvre comme un lutin. (Frédéric Gaillardet, Mémoires du chevalier d’Éon, tome premier, chapitre V, Éditions de Saint-Clair, Paris, 1967, page 102)
    • Lorsqu’il était petit, il n’a jamais été ce qu’on appelle mièvre et éveillé.(Molière, Le Malade Imaginaire, Acte II, scène VI, 1673.)
  2. De style exagéré et sans caractère, au point d’en paraître puéril.
    • […] elle tapait avec une application timide, toute frêle, toute mièvre dans sa robe de confection simili popeline. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
    • Ce roman à l’eau de rose déborde de bons sentiments. Je n’ai jamais rien lu de plus mièvre.
    • Des façons mièvres. — Une grâce mièvre. — Un style mièvre. — Un pinceau mièvre. — Un talent mièvre.
    • (ironique) Ça nous distrait des réalités mièvres et routinières de la Syrie, de la Libye ou de la Corée du Nord ? (Les psychopathes de « Game of Thrones » rendent fous les médias, Le Canard Enchaîné, 19 juillet 2017, page 5)

traductions


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