philologue
étymologie
(1534) philologe (François Rabelais, Gargantua)
Du latin philologus, du grec ancien φιλόλογος voir philo-, logos.

nom

SingulierPluriel
philologuephilologues

philologue \fi.lɔ.lɔɡ\ masculin et féminin identiques

  1. Grammairien, spécialiste des textes anciens (et moins souvent, de textes modernes ou récents), de leur établissement et de leur transmission.
    • Un mot pour les philologues. — Il y a des livres si précieux et si royaux que des générations entières de savants ont leur utilité si, grâce à leur labeur, ces livres sont conservés purs et intelligibles […]. (Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir (I, 102), 1882, trad. Albert, 1901)
    • On néglige aujourd’hui de s’apercevoir combien Luther avait la vue courte […]. Son œuvre, sa volonté de reconstitution de cette œuvre romaine, sans qu’il le voulût, sans qu’il le sût, ne fut que le commencement d’une œuvre de destruction. […] Il livra les livres sacrés à tout le monde, de telle sorte qu’ils finirent par tomber entre les mains des philologues, c’est-à-dire des destructeurs de toute croyance qui repose sur des livres. (Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir (V, 358), 1882, trad. Albert, 1901)
    • [Fauriel] En ce qui concerne l’étude de la langue grecque vulgaire, il avait dû rechercher avec ardeur les documents nécessaires : les chants et les récits du peuple. C’est de cette étude que son livre est sorti. « Le long Discours préliminaire et les commentaires qui précèdent les textes ne laissent aucun doute sur le soin que Fauriel apporta à ce travail de philologue, d’exégète et d’historien. Établir les textes sur des copies souvent incorrectes où l’on avait figuré la prononciation, conserver cependant la saveur des dialectes particuliers et respecter les idiotismes était déjà une tâche difficile. » (J.-B. Galley, Claude Fauriel, membre de l’Institut, 1772-1844, Saint-Étienne, 1909, pp. 285-286.) [Note de Jovanović] (Vojislav Mate Jovanović, « La Guzla » de Prosper Mérimée, 1911)
    • Les philologues qui affirment l'identé [sic] du slovaque et du tchèque, se sont laissé tromper par les analogies superficielles , parce qu’ils ont eu le tort de n'étudier que la langue écrite qui, depuis le XVe siècle , est le tchèque […]. (Ernest Denis, La Question d’Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 97)
    • Tel vénérable philologue, habité par un trouble fort peu grammatical, avoue sa stupéfaction devant la simultanéité des liaisons entretenues par Nijô, qui vient démentir de si flagrante manière « la fidélité naturelle de l’âme féminine ». (Dame Nijō, Towazugatari, traduit par Alain Rocher, édition Picquier, 2004, page 8)
    • Puis, j’étais désespéré de ne rien comprendre aux paroles qui résonnaient dans l’air. C’était pour un philologue une humiliante épreuve. (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, page 44)
    • Tantôt, c’est une date qu’il faut chercher, tantôt un lieu qu’il importe de déterminer précisément ou quelque vieux terme dont il est intéressant de connaître le vrai sens. Des mots ? — Eh ! oui, des mots. Philologue, je suis leur souverain, ils sont mes sujets, et je leur donne, en bon roi, ma vie entière. (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éditions Le Livre de Poche, 1967, page 161)

traductions


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