turbiner
étymologie
Origine obscure, la dérivation de turbine est impossible pour des raisons chronologiques.

verbe

turbiner \tyʁ.bi.ne\ intransitif ou transitif conjugaison

  1. (familier) Travailler.
    • ''– Pour sûr qu’ils sont allés boire un coup./>– Et pendant ce temps-là, moi, je turbine ! Si c’est pas honteux… (Léon Frapié, Réalisme, dans Les contes de la maternelle'', 1910, éditions Self, 1945, page 134)

    • Si Joséphine ne se mariait pas, elle continuerait à « turbiner » pour la maison, la vieille élèverait le mioche, et lui, le patron, empocherait la galette que le Pape, de gré ou de force lui remettrait. (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Lorsque le matin j'arrive dans la cour de l'usine, (...) je vous entends murmurer : «Oh ! Y'en a marre d'aller travailler ! D'aller bosser ! D'aller... Je ne sais quelles expressions triviales — d'aller turbiner ! » Qu'est-ce que ça veut dire, ça, hein ? On a l'impression que ça vous ennuie de venir travailler dans mon usine ! (Fernand Raynaud, J'm'amuse, dans Heureux !, Éditions de Provence/La Table Ronde, Paris, 1975)
  2. (argot) Se prostituer en racolant
    • - Tu turbines aux Champs-Élysées ?
      - Non. Au Bois maintenant. Mon homme dit que c’est plus sain pour mes bronches.
      (Henri Decoin, Razzia sur la chnouf, d’après Auguste Le Breton, 1954)
  3. (transitif) Travailler, faire penser sans arrêt.
    • Demain, à Lagny, la jalousie le turbinerait. (Auguste le Breton, Le rouge est mis, 1954, chapitre III)



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