énarque
étymologie
Formé à partir du sigle ENA (École nationale d’administration) et du suffixe -arque. Ce terme est apparu après la publication en 1967 du livre de Jean-Pierre Chevènement « L’Énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise ». Bien que restant familier, énarque a perdu la connotation péjorative que portait le terme énarchie à la publication de ce livre.

nom

SingulierPluriel
énarqueénarques

énarque \e.naʁk\ masculin et féminin identiques

  1. Élève de l'École nationale d’administration.
    • Je lui ai dit : « Mais enfin, Victor, tu rêves. Ton père est ambassadeur, tu es énarque, tu seras comte un jour (au grand dépit d’Hippolyte), et ces choses-là ont encore une certaine importance, tu sais. Et puis tu hériteras de 6,67 % d’un immeuble dans le quartier vert du monopoly (moins si Papa rengrosse Maman, mais ça devient improbable). D’accord, pour gagner il faut le quartier orange, où ils ont leur officine, mais quand même. Je les connais les Rochaz : ils te trouveront très bien. Allez, sursum corda, comme disent les papistes. » (Hélène de Monferrand, Les Amies d’Héloïse : roman, Éditions de Fallois, Paris, 1990)
    • Il a attrapé la grosse tête depuis qu’il est énarque.
  2. Ancien élève de l'École nationale d’administration.
    • Les conséquences à long terme d’un tel système, dans la mesure où il laisse aux éléments les plus doués ou dynamiques des autres milieux sociaux la possibilité de s’agréger par l’école à la classe dominante, sont incalculables : cela signifie que de telles sociétés sont tendanciellement dirigées par les plus savants (ce que les critiques françaises, souvent légitimes, contre les technocrates et énarques ne devraient pas faire oublier). (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
    • Ainsi, un journaliste, fauteur de télé-poubelles, a pu, pendant un temps, s'allier à un énarque de la Cour des comptes pour mettre en accusation le "bazar de la solidarité".
      Mais les temps ont passé. Les bénévoles sont arrivés, et ils sont restés.
      (Christian Bachmann, « Le petit théâtre social dans les années quatre-vingt-dix », dans Les transformations des métiers du social, sous la direction de Marc-Henry Soulet, Éditions Universitaires Fribourg Suisse, 1997, p. 108)



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