ad patres
étymologie
Du latin ad patres.

locution adverbiale

ad patres \ad pa.tʁɛs\

  1. Au royaume des morts.
    • Eh bien, Monsieur, il ne m’a pas écoutée, il est mort, il a emporté dans la tombe son superbe poëme. Je m’étais déjà arrangée avec un libraire, qui m’en donnait un prix considérable ; mais bah ! voilà M. Delille ad patres, et l’ouvrage aussi. (Charles Brifaut, Récits d’un vieux parrain à son jeune filleul dans Œuvres, P. Diard, 1858, t. 1, p. 300)
    • Nos chasseurs à pied surtout, avec leurs carabines qui envoient un homme ad patres à des distances de tous les diables, avaient la manie de chercher leur cible quotidienne de l'autre côté du ravin. (Georges Bell, La croix d'honneur, Paris : chez Achille Faure, 1867, p. 30)
    • Etranglée ou poignardée, la femme n’en est pas moins ad patres. (Eugène Chavette, La Chambre du crime, 1875)
    • Il faudra bien se passer de lui, et pour cause, pensa Michel, qui mieux que personne savait à quoi s’en tenir sur ce point et se flattait d’avoir expédié ad patres, de sa propre main, le coquin millionnaire. (Adolphe d'Ennery, Seule !, J. Rouff, 1898, t. 2, p. 1270)
    • Je n'avais même plus peur de mon poursuivant : quoique je fusse à peu près sûr de ne pas l'avoir envoyé ad patres, il était peu probable qu'il se portât comme un charme. (Didier Sénécal, Mortelle collection, éd. Fleuve Noir, 2011)
synonymes


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