cautèle
étymologie
Du latin cautela voir caut.

nom

SingulierPluriel
cautèlecautèles

cautèle \ko.tɛl\ féminin

  1. (vieilli) Précaution où il entre de la défiance et de la ruse.
    • C’était un garçon honnête et rieur, connaissant son affaire, mais sans ambition comme sans cautèle ; on voyait bien qu’il ne serait jamais de ces maquignons chez qui naissent les juments vertes. (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 11)
    • Il était tellement heureux, après ces jours héroïques, de rencontrer un homme dont la cautèle lui parlait des paix bien reposantes de l’égoïsme, qu’il en était littéralement fasciné. (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 76)
    • Les compliments furent aussi vains. Arsène André se mure dès qu’il devine leur cautèle faufilée de blanc. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Dans le creux de ces êtres il semblait à Ouroz qu’il voyait remuer la peur, la vénalité, la soumission, la cautèle, le mensonge et l’impudeur. (Joseph Kessel, Les Cavaliers, 1967)
    • Il faudrait charrier dans les veines non du sang congolais mais de l’eau, comme un concombre ghanéen, pour considérer avec calme, pis que venin et crapaud, pis que le squameux pangolin enroulé à sa branche, pis que la longue langue tremblée, cautèle du protèle torve, l’indécent grouillement de l’Afrique de la trahison ! (Aimé Césaire, Une saison au Congo, 1973, acte 2, scène 10, éditions Points, page 87)

traductions


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