grimacer
étymologie
 Composé de grimace et de -er.

verbe

grimacer \ɡʁi.ma.se\ intransitif ou transitif conjugaison

  1. Faire une grimace, des grimaces.
    • La petite dame du type « conoïde » tristement inexpressif, que l’absence de menton fait comiquement grimacer alors qu’elle s’imagine gracieusement sourire, se proclame volontiers reine de beauté, […]. (Auguste Dietrich, 31 décembre 1911, « Préface » de Fragments sur l'histoire de la philosophie, par Arthur Schopenhauer, Paris : Librairie Félix Alcan, 1912, p. 12)
    • Ah! cette ville imbécile et mortelle […]. Elle prend des aspects de nécropole où les macchabées folâtres auraient licence de grimacer et de gesticuler sous un ciel putride, gonflé comme un égout. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 10)
  2. (transitif) Faire quelque chose de façon grimaçante.
    • Il grimaça un sourire.
  3. Manifester un sentiment par une expression excessivement marquée du visage.
    • En France, dans un café ou un restaurant, quand on entend parler allemand, le garçon louche en apportant son bock, les voisins grimacent et modèrent leurs épanchements… c'est la vision de l'espion. (Jules de Cuverville, Armée, marine, colonies, volume 1, 1902)
  4. (arts) Avoir une physionomie, une expression outrée.
    • Les figures de ce tableau grimacent.
    • Boileau reproche à Molière d’avoir fait grimacer les figures.
  5. (Figuré) Faire un mauvais pli, en parlant de vêtements ou d’étoffes.
    • Cet habit, ce collet grimace.

traductions
  • allemand : Grimassen schneiden
  • anglais : grimace



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