mie
étymologie
nom
traductions
nom
adverbe
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étymologie
- (Nom 1, Adverbe) Du latin mica.
- (Nom 2) Réanalyse (métanalyse ou mécoupure) de m’amie#fr|m’amie comme ma mie. Voir l'occitan mia.
nom
Singulier Pluriel mie mies
mie
- (boulangerie) Miette, habituellement de pain.
- (Par extension) (boulangerie) Partie molle qui est à l’intérieur de|à l’intérieur du pain.
- Il ricana, occupé à modeler dans la mie de pain un petit caniche. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 327)
- Mais, je n’y ai pas trouvé, comme aux jours où tu partageais mon repas, la trace courbe de tes dents, qui rendait à ma bouche la mie aussi douce qu’un baiser, et c’est le cœur serré que je reprends les sentiers parsemés de pierres violettes. — (Marguerite Burnat-Provins, Le Livre pour toi dans la bibliothèque Wikisource , LXXIV. « J’ai gravi la colline qui domine la ville » ↗, E. Sansot et Cie, 1907, page 153)
- Roulée en boulettes, la mie devient un projectile de la famille des balles. Mâchée avec de la salive, elle acquiert des vertus conglomérantes. Un pantin de papier, fixé à une boulette par un fil, peut se coller au plafond et y exécuter les mouvements du pendu. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 125)
- Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
nom
mie
- (Vieilli) Forme affectueuse d’amie après ma, ta ou sa, avec déglutination de la voyelle initiale.
- Les yeux de ma mie versent de morbides pâmoisons, de câlines stupeurs ! — (Joris-Karl Huysmans, Ballade en l'honneur de ma tant douce tourmente, 1874)
- Dans une minute, tu hurleras, ma mie !… — (Octave Mirbeau, Le Calvaire - VII, 1886)
- Jolie ma mie, je vas guerroyer à la croisade. De m’estre éloigné, jolie ma mie, me tient désolé jusqu’en bastaille. — (Jacquouille, Les Visiteurs, 1993)
adverbe
mie
- (Vieilli) (Régionalisme) Exprime la négation avec ne. Pas.
- Je n’entains mie che baragoin-là. — (Molière, Monsieur de Pourceaugnac, II, 10,)
- Il y en avait un qui était si petit qu’il n’était mie plus grand que le petit doigt ; on l’appela le Petit Poucet ; […] — (Charles Deulin, ''Fable ou conte lorrain dans Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault, 1878)
- Je ne suis mie pressé, répondit l’autre, un peu refroidi par la présence d’un étranger. — (Charles Deulin, Cambrinus)
- Et messieurs de l’Académie / Ne me le pardonneraient mie — (Scarron ''Gigantom, III, 1648)
- Je ne la voit mie, et pourtant je brûle pour elle — (Richelet, 1680)
- Théorique et nerveux, il se faisait, comme beaucoup de gens, des idées fausses sur les punaises, et, glacé de dégoût, commença par les chercher sur lui ; n’en vit mie. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- De tous ces potins mondains, je me préoccupe mie — (Marcel Proust, Sodomme et Gommorrhe II, 1922, Edition livre de poche 1993, p. 412)
- Brigitte savait tout cela et ne s'en souciait mie — (Jeanne Sandelion, Un seul homme, Editions du Tambourin, 1931, page 21)
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