se faire de la bile
étymologie
De faire (produire, sécréter) et bile, au sens de bile noire ou atrabile, sécrétion hypothétique de la rate qui, dans l’ancienne théorie des humeurs, correspondait à l’anxiété et la mélancolie voir biler, bileux, et à ne pas confondre avec la bile, au sens de bile jaune, sécrétion du foie qui, dans la théorie des humeurs, correspondait à la mauvaise humeur, la violence et la colère voir bilieux.

locution verbale

se faire de la bile \sə fɛʁ də la bil\ (se conjugue → voir la conjugaison de se faire)

  1. (Figuré) (familier) S’inquiéter ; se faire du souci.
    • Alors, il faudra que moi j’attende ce jugement aux Cinq-Fontaines, entre ton Oncle, qui me narguera, et Adalbert qui ne se fera pas de bile et dont la placidité me mettra hors de moi. (Gyp, Le chambard: roman d'aujourd'hui, E. Flammarion éditeur, 1928, p. 237)
    • Les bonnes femmes du cortège, ayant leurs mômes ballottés sur le bras ou accrochés à leur jupe, éprouvaient toutes une fierté, au point de se redresser, de ne presque pas bavarder et de ne pas surveiller les gosses. (Il s'en est perdu trois ou quatre en route, mais on ne s'est pas fait de bile, parce qu'on s'est expliqué tout de suite leur disparition : on avait traversé la Seine et il n'y a rien qui attire les gosses comme le bord de l'eau.) (Léon Frapié, L’orpheline, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 57)
synonymes
traductions
  • anglais : tie oneself in knots



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