varangue
étymologie
(nom 1) (XIVe siècle) Formes anciennes warengue, vrangue, varengue du normand, issu du Vieux norrois (Élisabeth Ridel, Les Vikings et les mots : l'apport de l'ancien scandinave à langue française, éditions Errance, Paris, 2009) et apparenté à weire, were (« chevron, bardeau de soutien de la charpente »).
(nom 2) (XVIIIe siècle) Du rcf varang issu du croisement du précédent avec l’anglo-indien veranda qui nous donne véranda.

nom

SingulierPluriel
varanguevarangues

varangue \va.ʁɑ̃ɡ\ féminin

  1. (marine) Pièce raidisseuse de la membrure d’un navire, placée sur un plan perpendiculaire au dessus de la quille.
    • Varangues plates ou varangues de fond. Ce sont les varangues qui sont placées vers le milieu de la quille, & qui ont moins de rondeur que les varangues acculées. (L’Encyclopédie, « Varangues »)
    • La carlingue se pose sur toutes les varangues ; elle sert à les lier avec la quille, ce qui fait que quelques-uns l’appellent contrequille ; le pié du grand mât pose dessus. (L’Encyclopédie, « Carlingue »)
    • Dès le lendemain, il creusa la fosse qui devoit lui servir de moule [pour construire un canot] ; il alla au bois chercher de l'écorce de bouleau noir pour le doublage, du cèdre blanc pour les bords, du frêne aquatique pour les varangues, des lianes pour les coutures, et de la gomme pour les couvrir. (J. Hector St John de Crèvecoeur, Voyage dans la Haute Pennsylvanie et dans l'État de New York, t. 2, 1801)

nom

SingulierPluriel
varanguevarangues

varangue \va.ʁɑ̃ɡ\ féminin

  1. véranda#fr|Véranda des maisons coloniales.
    • Et sa varangue basse aux stores de Manille,
      À l’ombre des manguiers où grimpe la vanille.
      (Leconte de Lisle, « Si l’Aurore », Poèmes tragiques, 1886)
    • Le café rouge, par monceaux, sur l'aire sèche,
      Dans les mortiers massifs le son des calaous ;
      Les grands-parents assis sous la varangue fraîche
      Et les rires d'enfants à l'ombre des bambous.
      (Leconte de Lisle, « L’Illusion suprême », Poèmes tragiques, 1886)
    • Seule reste la musique, douce, légère presque insaisissable, unie à la lumière sur le feuillage des arbres, à l'ombre de la varangue, au parfum du soir. (J. M. G. Le Clézio, Le Chercheur d'or, Gallimard, 1985)



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