ahaner
étymologie
De l'ancien français ahaner, du latin populaire afannare (« se donner de la peine »), apparenté à l’espagnol afanar (« s’efforcer »).

verbe

ahaner \a.ha.ne\ ou \a.a.ne\ intransitif conjugaison

  1. (rare) Avoir de la peine à en faisant quelque chose.
    • La vérité, c'est qu'il se montrait très sévère envers lui-même et que, s'il « ahanait », selon son « verbe », sur une phrase, c'est qu'il la désirait tout à fait irréprochable, sans hachure, sans répétition de mots, sans épithète impropre, sans consonnance choquante, sans barbarisme. (La Société nouvelle: revue internationale : Sociologie, arts, sciences, lettres, F. Larcier, 1909, vol. 33 à 34, page 161)
  2. Haleter durant un effort.
    • Elle se vengeait en se moquant du vieil édenté et en pouffant de rire derrière l’écran de ses mains jointes, soit que le bonhomme ahanât du fond de sa caverne, soit qu’ayant mis le feu à tous les cœurs il laissât reposer son soufflet. (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, pages 158-159)
    • Voilà le matelas de Narciso, le matelas gris et blanc, ahanant et faisant le gros dos dans le long couloir. Toute cette laine emprisonnée ne voulait pas avancer, se faisait lourdement prier. (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 125.)
    • Ah ? Eh bien alors cogne, et je vais ahaner pour toi ! (David I. Goldstein, Dostoievski et les Juifs, 1976)
    • Asa est reparti au trot dans la pente. Shed a suivi en ahanant. Ses muscles courbatus protestaient à chaque pas. (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
    • Le chauffeur, qui n'avait fait que baisser son pantalon aux genoux, la bourriquait de toutes ses forces, ahanant de façon comique. (Raphaël Confiant, Eau de Café, Grasset, 1991)



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