bonnet de nuit
étymologie
De bonnet et nuit.

locution nominale


bonnet de nuit \bɔ.nɛ də nɥi\ masculin

  1. Sorte de bonnet que l’on met pour dormir.
    • Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. Les armoiries qui offrirent le spectacle écœurant de lions pleins de mansuétude dont l’attitude chancelante fit supposer qu’ils étaient pris de vin, de sauvages minés par la phtisie ou bien se pavanant en petits-maîtres sauf le costume, d’aigles à l’air de serins de canarie, de casques en forme de melon ou de bonnet de nuit, inondèrent le monde. (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
    • Si j’écoutais ma gouvernante, je serais M. Argan tout bonnement, et je me coifferais, pour le reste de mes jours, d’un bonnet de nuit à rubans… (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 211.)
  2. (Figuré) Couche-tôt.
  3. (Figuré) (Par extension) Se dit d’une personne ennuyeuse, qui n’aime pas s’amuser.
    • Elle restait là, morne, un vrai bonnet de nuit, tout ça parce que, à la composition de géographie, ce matin, elle ne s’est pas rappelé le Cantal. Le beau mallheur, comme s’il n’y avait que les compositions, dans la vie ! Mais, pour elle, on dirait que si. (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, éd. Casterman Poche, page 125.)
    • Une femme à la puissante aura de pouvoir, aussi réservée et aussi imposante qu’on pouvait l’attendre d’une reine, mais également « comme il faut », du moins selon les critères andoriens. Un bonnet de nuit guindé, pour quiconque d’autre… (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
  4. (Figuré) Petit verre de boisson alcoolisée, bu avant de se coucher.
  5. Petit objet de forme conique que l’on pose sur la mèche d’une bougie pour l’éteindre ; appelé aussi éteignoir.

traductions


Ce texte est extrait du Wiktionnaire et il est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 | Terms and conditions | Privacy policy 0.003
Dictionnaire Français