forniquer
étymologie
(XIVe siècle) Du latin fornicari, venant de fornixvoûte, arcade »), et par extension « prostitué(e) ».

verbe

forniquer \fɔʁ.ni.ke\ conjugaison intransitif

  1. S’adonner aux plaisirs sexuels sans retenue (et le plus souvent hors des liens du mariage).
    • Elle tenait de la mère lapine primée aux Comices agricoles et de l’idole hindoue […] Elle avait une clientèle d’amateurs qui venaient Chez Julia spécialement pour elle, et, pour arriver à forniquer avec ce monstre croupissant, le mâle, comme un insecte, devait se mettre à croupetons, par en-dessous, par-devant ou par-derrière, la femme, comme une reine termite, ne daignant se mouvoir. (Blaise Cendrars, Bourlinguer, Denoël, Paris, 1948)
    1. Se masturber.
      • Si quelqu’un, par concupiscence ou désir charnel, a forniqué avec lui-même…
      • À force de se masturber la jugeote jour après nuit ! « Je dis bien jour et nuit parce que vous savez Ferdinand qu’ils n’arrêtent même plus la nuit de se forniquer à longueur de rêves ces salauds-là !… ». (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, 1932)
    2. (religion) Commettre le péché de fornication, de luxure.
      • Malgré ces défenses, les Israélites forniquèrent avec les consacrées et même avec les efféminés, et ils forniquèrent avec tant d’éclat, qu’Aza, roi de Juda, chassa ces efféminés du pays de sa domination.
  2. Être corrompu.
    • ''Non, tu ne verrais pas siéger dans nos Comices/>Tant de pâles tribuns tout gangrenés de vices,/>Qui, d’un mandat sacré trahissant les devoirs,/>Étalent au grand jour leur chaste indépendance,/>Et forniquent dans l’ombre, au prix fixé d’avance,/>N’importe ! avec tous les pouvoirs. (Théodore Weustenraad, À la Statue de la Patrie, 1846)


traductions


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