goder
étymologie
  1. Radical de godron avec suffixe -er voir godet.
  2. Sans doute dérivé du moyen français gauder (latin gaudere), « s'amuser ». Dans ce sens voir godiller au sens argotique (« être en érection »).
  3. Néologisme formé sur gode avec suffixe -er.

verbe

goder \ɡɔ.de\ intransitif conjugaison

  1. Faire des plis, en parlant d’un vêtement, généralement à cause d’une mauvaise coupe.
    • Un pantalon à grand-pont, qui godait par le bas sur des souliers de castor, moulait son ventre, faisait bouffer sa chemise à la ceinture. (Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, tome 1, chapitre 1, aux Éditions Conard, 1910)
    • Il se leva tout à fait, passa la main entre l’échancrure de son gilet et le plastron de sa chemise qui godait, tira les revers de son habit, et s’assura que le nœud de sa cravate n’avait pas été dérangé. (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
    • Son rabat lui donne un air poupin et son pantalon gris qui gode sous la toge ne la rend pas plus majestueuse que son profil n’est romain. (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956. p. 155.)
  2. (analogie) Se soulever, se boursoufler en parlant de papier, d’une étoffe, de cuir mal collés sur leur support.
    • […]; en même temps, le papier séché de cette manière ne peut ni goder ni faire de fronces , ainsi que cela arrive par les autres moyens de séchage à la vapeur pratiqués jusqu'ici. (Description des machines et procédés consignés dans les brevets, Paris : Madame Veuve Bouchard-Huzard, 1846, vol.60, page 108)

verbe

goder \ɡɔ.de\ intransitif conjugaison

  1. (argot) Avoir du plaisir sexuel, avoir une érection, bander.
    • Depuis toujours je peux goder que dans la joie et l'insouciance. (Albert Simonin, Touchez pas au grisbi)

verbe

goder \ɡɔ.de\ transitif et pronominal conjugaison (pronominal : se goder)

  1. (Néologisme) Pénétrer avec un godemiché.
    • Je tâchais de prendre une photo de côté, pour Kinston, espérant qu'il aimerait me voir chevaucher la montagne formée par le cul en l'air d'Olivia pendant qu'elle se godait avec acharnement. (Christina Angel, Offerte par contrat, Kindle Édition, 2014, chap.4)
    • (Par analogie)Elle me branlait et suçait son copain de lycée, elle me suçait et enfonçait son cul sur mon visage, elle se relevait, se plaquait à nouveau contre moi, elle se godait sur mon nez et sur ma langue, en une masturbation lascive, envoûtante. (Tina Newhill, Ma petite salope,à compte d’auteur, février 2016, chap.8)



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