molécule
étymologie
Pierre Le Gallois, dans Conversations tirées de l’Académie de M. l’abbé Bourdelot, contenant diverses recherches et observations physiques avec le sens de « partie très petite d’un corps » ; le mot est issu, en français, du latin scientifique molecula (attesté au XVIIe siècle, chez Pierre Gassendi) diminutif de moles (« masse »). Le mot est en concurrence avec atome qui le précède, corpuscule, particule avant de se spécialiser au sens chimique moderne que nous lui connaissons aujourd’hui au début du XIXe siècle.

nom

SingulierPluriel
moléculemolécules

molécule \mɔ.le.kyl\ féminin

  1. (chimie) Assemblage d’atomes électriquement neutre dont la composition est donnée par sa formule chimique.
    • Cette étape est plausible , car NO est une espèce à nombre impair d’électrons, et deux molécules peuvent former une liaison covalente quand elle se rencontrent. Le fait que le dimère N202 existe aussi dans le solide rend la suggestion plausible. (Peter William Atkins, Éléments de chimie physique, traduit de l’anglais par Monique Mottet, révision scientifique par ‎Paul Depovere, De Boeck Supérieur, 1998, p. 262)
    • C’est le cas par exemple de la réaction d’un diacide sur un dialcool qui donne naissance à un polyester et à de l’eau qui doit être éliminée si on souhaite que la réaction conduise effectivement à des grandes molécules. (Claude Duval, Matières plastiques et environnement, Dunod, 2e éd, 2009, p. 11)
  2. (Spécialement) (agriculture) (pharmacie) Matière active.
    • Plus spécifiquement pour le secteur des grandes cultures, en Bourgogne, les données du recensement agricole se sont intéressées aux molécules effectivement utilisées en fonction des cultures traitées ([…]). Pour le blé tendre par exemple, ce sont l’époxiconazole et le boscalid, deux fongicides qui apparaissent comme les matières actives les plus utilisées (Agreste Bourgogne, 2013). (Joël Abécassis, Valérie Lullien-Pellerin, Florence Forget, Alain Fardet, Sylvie Bonny & Gilles Charmet, Agriculture et alimentation durables: Trois enjeux dans la filière céréales, Editions Quae, 2017, p. 60)
  3. (vieilli) Fraction la plus infime d’un corps.
    • Ces molécules blanchâtres , confondues avec les parties butyreuses, jaunies par la bile qui domine alors sur la matière, composent ensemble la masse des excremens qui ressemble beaucoup à des œufs brouillés. (François Planque, Bibliothèque choisie de médecine, vol. 6, Veuve D’Houry, Paris, 1761, p. 319)
    • Lorsque les surfaces frottantes sont appliquées l’une contre l’autre par une pression trop considérable, les enduits prennent une liquidité qui a fait supposer que leurs molécules s’écrasaient. (Jules Gaudry, Traité élémentaire et pratique de la direction, de l’entretien et de l’installation des machines à vapeur fixes, locomotives, locomobiles et marines, première partie (tome I), Victor Dalmont, Éditeur, Paris, 1856)
    • Rencontrant ma fiancée dans une avenue où se pressait l’élite de la cité, je me hâtais pour la saluer d’un de mes saluts les plus respectueux, quand une molécule de je ne sais quelle matière étrangère, se logeant dans le coin de mon œil, me rendit, pour le moment, complétement aveugle. (Edgar Poe, « L’Ange du bizarre », dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire, 1865)
    • Le vent soufflait du sud-ouest, tout chargé des chaudes molécules du continent. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
  4. (vieilli) Plus petite partie d’un corps qui garde les propriétés de ce corps.
    • Les molécules de l’air, du sang.
    • […] quand on vient de défourailler, il subsiste des molécules de poudre sur les doigts. (San Antonio, Trempe ton pain dans la soupe, 1999)

traductions


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