morve
étymologie
Étymologie obscure.
  1. Probablement issu par métathèse de l’occitan vorma, forme méridionale de gourme, voir le catalan borm.
  2. Pour Littré, il provient du latin morbus dont sont issus muermo en espagnol, mormo en portugais, le sicilien morvu ; la morve est la maladie par excellence du cheval. Il n'y a de difficulté que pour le provençal vorma, dans lequel on peut voir ou une métathèse ou un mot congénère de gourme. Comme dans la morve du cheval, il y a un flux par les narines, le mot a pris le sens de mucosité nasale.
  3. Auguste Scheler, au moins pour le sens de « maladie phytosanitaire », le rapproche de l’allemand mürbe (« mou, qui se décompose »), le néerlandais murw (« mou »).
  4. C'est peut-être un mot gaulois signifiant « pourriture », langue où l’alternance b/m est régulière (voir braces, marceo en latin, bran en français), ce qui expliquerait les formes borm, vorma en catalan & occitan et mormo, muermo, morve en espagnol, portugais & français. Comparer avec mrva (« fumier ») en tchèque.

nom

SingulierPluriel
morvemorves

morve \mɔʁv\ féminin

  1. (hippologie) (médecine vétérinaire) maladie#fr|Maladie bactérienne grave, avec fièvre, atteignant notamment la peau et les muqueuses, à laquelle les équidés (chevaux, ânes, etc.) sont sujets et qui est très contagieuse entre eux, surtout lors de rassemblements, et peut atteindre d'autres animaux et rarement l’homme (zoonose).
    • La morve sévit essentiellement en Asie, notamment en Mongolie, mais aussi de façon ponctuelle en Afrique de l’Ouest et du centre. Elle affecte tout particulièrement les chevaux, les mulets et les ânes, et parfois d’autres animaux. Sa transmission à l’homme est rare. (Bill Forse, Christian Meyer, et al., [http://books.google.fr/books?id=hrXXP8uYo3oC&dq=isbn:0333588991 Que faire sans vétérinaire ?], Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 213)
    • D’autres […] pratiquent dans le nez des lésions simulant les ulcères de la morve, et cautérisent adroitement les dilacérations, ordinairement avec le nitrate d’argent. (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877).
    • Mais il est mort comme il méritait de mourir sans doute, d’un mal que Dieu réserve habituellement aux bêtes et qu'il avait pris dans son écurie, de son cheval : on appelle cette maladie, la morve : je crois que c'est le cerveau qui se pourrit et qui vous sort par petits morceaux par le nez. (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 449)
  2. (Par analogie)
    1. (courant) Humeur qui découle des narines.
      • Quand il avait éternué, il dépliait son mouchoir, regardait la quantité de morve qu’il avait expulsée et l’essuyait aussitôt à sa robe de chambre brune, si bien que toute la morve s’attachait à cette dernière, tandis que le mouchoir était à peine humide. (Dostoïevski, Souvenirs de la maison des morts, 1862)
    2. (phytopathologie) pourriture#fr|Pourriture attaquant diverses plantes.
      • Morve rouge, maladie de la canne à sucre.
      • Morve noire des jacinthes.

traductions
traductions
forme fléchie

morve \mɔʁv\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de morver.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de morver.
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de morver.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de morver.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de morver.



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