novlangue
étymologie
mot-valise#fr|Mot-valise  composé de nouveau et de langue, calque de l’anglais Newspeak créé par George Orwell dans son roman 1984 (roman) (1949) et  composé de new et de speak, traduit par Amélie Audiberti.

nom

novlangue \nɔv.lɑ̃ŋ\ féminin ou masculin (l’usage hésite) (Au singulier)

  1. (Mot traduit du novlangue) Langue officielle de l’Océania, dystopie inventée par George Orwell dans son roman 1984.
    • Le novlangue était destiné, non à étendre, mais à diminuer le domaine de la pensée, et la réduction au minimum du choix des mots aidait indirectement à atteindre ce but. (Amélie Audiberti (trad.), 1984 (roman), 1950 (éd. 2009) ISBN 978-2-07-036822 ISBN invalide ; traduit de l’anglais : George Orwell, lang=en, 1949)
  2. Registre de langue abscons, proche de la langue de bois ou du politiquement correct.
    • La contagion des cultures adolescentes se manifeste encore plus spéctaculairement dans l’invention d’une « novlangue », dédaigneuse des règles de syntaxe et de grammaire, au profit d’abréviations plus efficaces, brèves, rapides. (Bernard Poulet, La fin des journaux et l’avenir de l’information, Gallimard, 2009, page 119)
synonymes antonymes
traductions
  • allemand : Neusprech
  • anglais : Newspeak
  • espagnol : neolengua
  • italien : neolingua
  • portugais : novilíngua
  • russe : новояз

nom

SingulierPluriel
novlanguenovlangues

novlangue \nɔv.lɑ̃ŋ\ féminin

  1. (Par extension) (Néologisme) (politique) Langue de bois, en particulier en parlant des politiciens.
    • La novlangue néolibérale. La rhétorique du fétichisme capitaliste.
    • Reste à savoir qui, parmi les candidats investis dans la course à l’Elysée, osera reprendre à son compte le concept de genre plutôt banni, ces derniers temps, de la novlangue politique. (La bataille contre les stéréotypes sexistes à l’école n’est pas encore gagnée)
    • Ou plutôt un anachronisme, de n’avoir pas adopté la communication moderne, avec la novlangue mielleuse, velouteuse, huileuse qui fait les délices de notre Assemblée ? (François Ruffin, « Maxence Bigard, c’est moi  ! », Fakir (journal) no 83, page 13, décembre 2017 – janvier 2018)



Ce texte est extrait du Wiktionnaire et il est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 | Terms and conditions | Privacy policy 0.002
Dictionnaire Français