sinécure
étymologie
Du latin sine et cura#la|cura (« soin, souci, attention »). Historiquement provient de l’expression « Beneficum sine cura » : Bénéfice sans soin, s’appliquait à un émolument versé à un clerc sans qu’il n’ait de paroissien à sa charge (par exemple pour pouvoir réaliser des recherches théologiques).

nom

SingulierPluriel
sinécuresinécures

sinécure \si.ne.kyʁ\ féminin

  1. Place ou titre qui produit des émoluments et qui n’oblige à aucun travail.
    • Rien de plus difficile à déloger d’une sinécure, que des fainéants sans valeur personnelle. (André Gide, Retouches à mon « Retour de l’U.R.S.S. », 1937)
    • J’ai de traitement, de mes sinécures, de l’Académie et de mon libraire, environ trente mille francs par an, fortune énorme pour un garçon. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • C’est une fonction peu laborieuse en temps de paix, puisqu’il ne reste alors de la milice que les cadres et les états-majors, conservés comme une source de sinécures pour l’aristocratie. (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • […] d’écœurants petits snobs, riches pour la plupart, en tout cas oisifs, ou lotis de quelque sinécure dans quelque ministère — ce qui est tout comme. (Romain Rolland, Jean-Christophe, Foire sur la place, II, p. 742, 1908)
  2. (Par extension) Emploi fortement rémunéré pour très peu de travail.

traductions


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