Dictionnaire

sonnailler

étymologie

(Nom) (1379) De sonnaille.

(Verbe) (1748) De sonner, avec un suffixe péjoratif -ailler.

verbe

sonnailler \sɔ.nɑ.je\ intransitif conjugaison

(familier) Sonner souvent et sans utilité.
- Par instant une clameur s'élevait ; ils se courbaient en un effort commun ; les grelots des quatre chevaux sonnaillaient ; […]. (René Bazin, De toute son âme, Paris : Nelson, 1932, p.114)
- Le tram arrivait en sonnaillant, rouge et jaune, éclairé, comme les cafés, avec des têtes qui dodelinaient à chaque cahot. (Georges Simenon, Les Autres (roman de Simenon), Les Presses de la Cité, 1962, ch. 3)
- La voie de Luçon était débloquée ; mais si à Nantes Charette avait sonnaillé en avance, les Angevins et les Poitevins sonnailleront trop tard à Saint-Gemmes. (Jean Silve de Ventavon, Jean Chouan: le paysan rebelle, 1757-1794, Éditions Albatros, 1985, p.101)

nom

Singulier	Pluriel
sonnailler	sonnaillers

sonnailler \sɔ.nɑ.je\ masculin (pour une femelle on dit : sonnaillère)

Animal qui porte une sonnaille, et qui va en tête du troupeau.
- Le troupeau marchait en masse compacte, le sonnailler devant, et, près de lui, la brebis birane, faisant tinter leur clarine au milieu des bêlements. (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, p. 1-16)
- Et le bélier s'est enfui avec la flamme dans sa toison, le sonnailler avec la sonnaille, le feu, le fracas et les cornes battaient la clôture derrière laquelle il s'était caché ; […]. (Dobrica Ćosić, Racines, Lausanne : L'Âge d’Homme, 1992, p.123)
- […] on se trouvait nez à nez avec le troupeau allant au pâturage ou en revenant , la sonnaillère en tête et le fameux taureau fermant la marche. (L'Écho des Alpes, A. Jullien, 1878, p.146)

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