spéculer
étymologie
Du latin speculor (« observer »).

verbe

spéculer \spe.ky.le\ intransitif conjugaison

  1. Méditer profondément sur quelque matière.
    • Ce n’est pas tout de spéculer, il faut passer à la pratique. - Il passe sa vie à spéculer sur la politique.
  2. (En particulier) Faire des opérations en matière de banque, de finance, de commerce, etc., en vue de tirer un profit de la variation du prix d'un actif.
    • Tout ce monde achète, vend, brocante. Des prélats spéculent sur les terrains et les constructions, des lazaristes sur les agences de recrutement militaire, etc., etc. (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, note bas de page 256)
    • Les individus qui spéculent sur les courses sont appelés Bookmakers, et les paris sont inscrits sur un livre officiel que l’on appelle Betting-Book. (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
    • Les entrepreneurs avaient emprunté l'argent de la construction. Le locataire avait hypothéqué l'appartement. Tout le pays spéculait sur la propriété foncière. (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
  3. Escompter tirer parti de quelque chose.
    • Spéculer sur la curiosité publique.
    • « Je vois ce que c’est, mademoiselle. Vous désirez que j’achète votre silence. Vous espérez gagner quelques billets en spéculant sur ma crainte bien naturelle du scandale. » (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 125)

traductions


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