cahin-caha
étymologie
François Rabelais, dans le Prologue du Le Quart Livre de son Gargantua : Et en cestuy bas estât, en gaignant cahin caha ſa pauvre vie. Du Latin qua hinc, qua hàc.

adverbe

cahin-caha \ka.ɛ̃.ka.a\ invariable

  1. (familier) Se dit des choses qui vont inégalement ou que l’on fait difficilement, à plusieurs reprises, de mauvaise grâce.
    • Hurlant, beuglant, glapissant, tous clopin-clopant, cahin-caha, se ruant vers la lumière, et vautrés dans la fange comme des limaces après la pluie. (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (roman), 1831)
    • Toute la cour regardait, depuis le fin matin, défiler cahin-caha, clopin-clopant, les bossus, les borgnes, les bigles, les aveugles, les manchots, les bancals, les bancroches, les boiteux, les tortus, les cagneux, les culs-de-jatte. (Charles Deulin, « Les Trentes-Six Rencontres de Jean du Gogué », in Cambrinus et autres Contes, XIXe siècle (1874?))
    • Au cours des dernières années, les affaires avaient marché cahin-caha, avec une prédisposition romanesque à l’insécurité, dans une petite échoppe délabrée ouvrant sur la Grand’Rue. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 43 de l’éd. de 1921)
    • Cahin-caha, après avoir déposé tous ses passagers palestiniens et franchi encore quelques passages difficiles sur une route semée de chicanes, de ralentisseurs et de nids-de-poule, le taxi atteint notre troisième checkpoint, Zatara. (Anne Brunswic, Bienvenue en Palestine: Chroniques d’une saison à Ramallah, Éditions Actes Sud, 2017)
synonymes


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