laud
étymologie
(Nom 1) Apparenté à l’ancien français leude voir lod, leude.
(Nom 2) De l’espagnol laud.

nom

SingulierPluriel
laudlauds

laud \lo\ masculin

  1. (hist) (CH) Sorte d’ancienne taxe féodale immobilière, droit de mutation testamentaire.
    • La première [redevance] ne pèse que peu sur le Peuple ; elle se paye non pas annuellement, mais rarement ; se paye par celui qui achète & ainsi qui a quelqu’argent ; si l’on suppose que c’est par le vendeur ; c’est au moment où il reçoit de l’argent. […] On paye presque par-tout le laud des maisons, cela est fondé sur une fiction de droit qui veut que l’accessoire suive le fonds. Fiction injuste dans le cas actuel. Dans d’autres cas, on fait payer des lauds à ceux qui héritent même par un effet de la loi. Je voudrois réduire le laud à des limites légales. Je voudrois aussi qu’en ajoutant une finance quelconque au premier laud qui viendroit à écheoir, le seigneur fut tenu de se contenter de ces deux sommes réunies & que le droit lui-même fut anéanti ; ainsi dans peu les lauds viendroient à s’éteindre. (Journal des deux Conseils de la République helvétique une et indivisible, numéro 18, Arau, le 23 mai 1798 : Henri Carrard)
    • Le laud était, pour les ventes de biens ruraux le 1/8 du prix ; pour les fiefs le 1/6. On le payait à chaque mutation, pour toute succession testamentaire. La jurisprudence adoptée par Berne, en avait fait un fléau pour les habitans, depuis qu’on avait pris pour axiome que toute terre devait le laud, à moins d’être affranchie par un titre particulier. (Acten des Wiener Congresses in den jahren 1814 und 1815, volume 6, Erlangen, 1817)

nom

SingulierPluriel
laudlauds

laud \lod\ masculin

  1. (Extrêmement rare) Synonyme de bandurria#fr|bandurria.
    • Le laud est l’instrument classique des musiciens andalous, à quatre cordes que l’on pince avec un plectre en plume d’aigle ou de vautour ou en écaille de tortue ; il a la forme de la mandoline. (Attilio Gaudio, Maroc du Nord : Cités andalouses et montagnes berbères, 1981)
    • —Maintenant, appelez cet instrument kânoun, par corruption de kinnor comme les Arabes, ou kynnira, comme les Grecs, ou psaltérion, ou encore trigonon, c’est toujours le même instrument, dérivé en ligne directe de la lyre primitive, et dont on a fait, plus tard, le laud, qui tenait à la fois de la lyre et de la cythare.
      — Oui, le laud, dont on a fait aussi le
      luth, et qui n’est autre chose que l’éoud. On s’en servit dans les églises avant la réforme de saint Grégoire, pour chanter les louanges du Seigneur (laudes), et vous me permettrez de croire que laud et luth… (Fco. Salvador-Daniel, Essai sur l’origine et la transformation de quelques instruments, Revue africaine, tome 7e, numéros 37–38 (janvier–mars), Société historique algérienne, Alger, 1863, pp. 266–278)



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