temporel
étymologie
Du latin temporalis.

adjectif

SingulierPluriel
Masculintemporeltemporels
Féminintemporelletemporelles

temporel

  1. Relatif au temps#Nom_commun_2|temps.
  2. Qui passe avec le temps#fr-nom-2|temps, périssable.
    • Les biens temporels ne doivent pas être comparés à ceux de l’éternité.
    • Il ne faut pas préférer les biens temporels aux spirituels.
  3. (religion) Qui est séculier ; qui concerne les choses matérielles.
    • Il y a encore un moyen de satisfaire à Dieu, qui consiste à gagner les indulgences. Les indulgences sont instituées pour relâcher la rigueur des peines temporelles dues au péché. (M. Gousset, Instructions sur le rituel, V.2, 3e édit., 1839, p.337)
    • Les personnes vraiment pieuses doivent se faire un devoir de prier pour l’Église et d'honorer leur évêque ; elles doivent aussi prier pour l'avantage spirituel et temporel de l’État, et honorer leur Souverain. (Vies des saints pour tous les jours de l’année, note de bas de page 526, 1846)
    • Toute différente était la situation dans le bled es-siba dont les tribus reconnaissaient généralement le sultan comme chef spirituel, mais ils n'admettaient pas sa souveraineté temporelle et ne toléraient chez elles aucun des rouages de l'administration chérifienne. (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, p. 41)
    • Les musulmans, guidés par leurs ulémas, rejetaient purement et simplement comme illégitime un pouvoir temporel très présent pour eux. (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.43)
    • Peu de chefs religieux bénéficient d’une réputation aussi enviable que celle de Tenzin Gyasto, chef spirituel et temporel du Tibet bouddhiste, qui se fait aussi appeler Sa Sainteté le dalaï-lama. (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n°66, p.5, été 2008)
antonymes
traductions
nom

SingulierPluriel
temporeltemporels

temporel \tɑ̃.pɔ.ʁɛl\ masculin

  1. (religion) (vieilli) Revenu qu’un ecclésiastique tirait de son bénéfice, de ses fonctions.
    • Rambervillers dépendait du temporel de l’évêché de Metz, et les évêques en étaient les suzerains. (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
  2. (vieilli) Puissance des rois.
    • […]; il n’est que trop vrai que mille autres docteurs et religieux ont enseigné la doctrine du pouvoir de l’Église sur le temporel des rois ; […]. (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
  3. Ce qui concerne les choses pratiques de la vie.
    • Ce nouvel enseignement me semble d’autant plus grave qu’il s’adresse à une humanité qui, de son propre chef, se pose aujourd’hui dans le temporel avec une décision inconnue jusqu’à ce jour. (Julien Benda, La trahison des clercs : Avant-propos de la première édition, 1927, éd. 1946)

traductions


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