tiers-monde
étymologie
De tiers et de monde ; le mot est de l’économiste et démographe français Alfred Sauvy (1898–1990) en 1952, en référence au tiers état français sous l’Ancien Régime, afin de désigner l’ensemble des pays du globe qui n’appartenaient ni au bloc occidental ou premier monde (Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Japon, Australie…), ni au bloc communiste ou second monde (URSS, Chine, Europe de l’Est…).

nom


tiers-monde \tjɛʁ.mɔ̃d\ masculin

  1. (histoire) Pays n’appartenant ni au bloc communiste, ni à l’Occident développé.
    • Sauvy, auteur de l’expression, la désavoue en 1989 dans un article du Monde : « Que l’on permette au créateur de l’expression tiers-monde, il y a déjà près de quarante ans, de la répudier, tant elle fait oublier la diversité croissante des cas. Englober dans le même terme les pays d’Afrique noire et « les quatre dragons » ne peut mener bien loin. ».
  2. (Économie) Ensemble des pays en développement, la plupart sont africains, asiatiques et sud-américains.
    • C'est toujours ce discours-là qui pousse les tyrans du tiers-monde à faire la simagrée de la démocratie, à jouer à la parodie des droits de l'homme. (Daryush Shayegan, La lumière vient de l'Occident: Le réenchantement du monde et la pensée nomade, Éditions de l'Aube, 2015, dans l'introduction.)
    • Ce constat n’est pas nouveau : le keynésiano-fordisme des Trente Glorieuses s’est bâti sur le recours massif à l’importation de travailleurs immigrés venus du Tiers monde. (Christian Pradeau & Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/vol. 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
synonymes
traductions


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