calembour
étymologie
D’origine obscure.
  1. Le mot semble bâti sur bourde, et ayant donné naissance à calembourdaine qui a été raccourci en calembredaine.
  2. D'après Chasles (Études sur l'Allemagne, 1854), l'origine de ce mot est le nom de l'abbé de Calemberg, personnage plaisant de contes allemands de Philipp Frankfurter ; comparez espiègle pour une dérivation semblable.
  3. De l’arabe كلام بور (« discours confus, propos abusifs »).

nom

SingulierPluriel
calembourcalembours

calembour \ka.lɑ̃.buʁ\ masculin

  1. Jeu de mots fondé sur l’homonymie et la polysémie.
    • Et tous les jours, à la Bourse, on saluait d’un nouveau calembour le spéculateur jalousé. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Le calembour est la fiente de l’esprit qui vole. Le lazzi tombe n’importe où ; et l’esprit, après la ponte d’une bêtise, s’enfonce dans l’azur. Une tache blanchâtre qui s’aplatit sur le rocher n’empêche pas le condor de planer. Loin de moi l’insulte au calembour ! (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
    • Té ! Boudiou ! s’écrie notre insupportable voisin qui n’a cessé de dire des insanités et de faire des calembours (et quels calembours, grands dieux !). (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
    • Il y a bien quelques milliers de mots en français qui s’écrivent de la même façon et même qui sont le même mot et qui ont des sens extrêmement différents. […]. Vous y trompez-vous ? Cela sert à faire des calembours et à dire qu’une niche est une mauvaise plaisanterie que les maçons font aux saints ; […]. (Émile Faguet, ''Simplification simple de l’orthographe, 1905)
    • Il demandait pour Locke une formule qui fût pour cette philosophie ce qu'est le « Je pense, donc je suis » de Des­cartes. Je répondis par un horrible calembour. « Je penche, donc je suis ». (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 167)
    • À-peu-près et calembour appartiennent tous les deux à la tribu Jeudemots, mais ils ne sont pas les seuls ! (Claude Gagnière, Le grand bêtisier des mots, Robert Laffont, Paris, 1996 (réimpr. 2009)) }{#if:{#if:| (OCLC {} ↗)}}, page 16}}
    • La phrase En voyant le lit vide, il le devint. est un calembour souvent attribué à Ponson du Terrail et basé sur l’homonymie de livide et lit vide.

traductions


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