maltôte
étymologie
Du latin médiéval malatota (« impôt, tribut »), apparenté à l’italien maltolto (« pillage, bien mal acquis »), en ancien français maletoute,  composé de mal (« mal, mauvais ») et de tolte (« vol, rapine, saisie ») participe passé substantivé de toldre (« saisir, enlever, piller »), du latin tollere (« enlever, soulever »), les variantes mautouste, mautoste, maletoute ou maletote correspondent à celles de tolte.

nom

SingulierPluriel
maltôtemaltôtes

maltôte féminin

  1. Ancien impôt levé extraordinairement, en France, crée sous Philippe le Bel pour financer la guerre contre les Anglais.
  2. Perception d’un droit qui n’est pas , qui n’est pas légal.
  3. Toute sorte de perception d’impôts.
    • … et les vastes constructions seigneuriales, qui pour être bâties voulaient les profits de la maltôte, ceux des fermes générales, les concussions autorisées, ou les grandes fortunes aristocratiques détruites aujourd'hui par le marteau du Code civil. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
  4. Perception frauduleuse d’un droit.
    • Ce serait à tort que l’on imaginerait que la roture seule s’était occupée de cette maltôte ; elle avait à sa tête de très grands seigneurs. (Sade, Les Cent vingt journées de Sodome, 1785)
  5. Corps de ceux qui percevaient l’impôt.



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