marronnier
étymologie
(Nom commun 1)  Composé de marron et de -ier. « marronnier d’Inde ».
(Nom commun 2) Mot  composé de marron (« guide des Alpes ») et de -ier''.

nom

SingulierPluriel
marronniermarronniers

marronnier \ma.ʁɔ.nje\ masculin

  1. (arbres) châtaignier#fr|Châtaignier cultivé, dont le fruit, comestible, est plus gros que la châtaignes (un seul par bogue).
  2. (ellipse) Marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum).
    • On extrait l’esculine, un glucoside à action vitaminique P et prescrit dans diverses affections hémorragiques, de l’écorce du marronnier d’Inde.
    • Et tout à coup, l’église, qui, en face de moi, montrait son toit gauchi et sa vieille tour d’ardoise, mal d’aplomb au-dessus d’un bouquet d’acacias et de marronniers roses, les cloches tintèrent. (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • C’était un soir de mai. Les marronniers venaient de fleurir devant la mairie. On guettait les asperges dans les jardins. (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
  3. (Désuet) Vendeur de marrons chauds ou froids.
  4. (journalisme) Sujet qui revient de façon cyclique au fil des saisons (comme la floraison des marronniers d’Inde, au printemps) lorsque l’actualité est calme.
    • Nous journalistes, appelons « marronniers » des sujets en forme de roues de secours que nous traitons lorsque l’actualité nous laisse en plan. La politique a ses marronniers. (Philippe Alexandre, Marronnier, dans Le Bien public, nº 233, 2 octobre 2009, p. 18)
    • Mais Amélie […] était tout à l’excitation de ce reportage, à l'exhumation du passé, à la rencontre de ces francs-maçons mystérieux, dont elle ne savait guère que ce qu'en racontaient les journaux dans leurs « marronniers » annuels sur les « frères trois points ». (Jack Chaboud, Le tronc de la veuve, éd. Dervy, 2014)
  5. Casier où les mineurs déposaient des jetons de présence nommés marrons.

traductions
nom

SingulierPluriel
marronniermarronniers

marronnier \ma.ʁɔ.nje\ masculin

  1. Frère lai de l’hospice du Saint-Bernard, secouriste en montagne.
    • Mais, placé en sentinelle par la religion sur ce roc aride et glacé, le religieux du Saint-Bernard veille depuis huit cents ans sur ces infortunés, et prête nuit et jour une oreille attentive, à travers le sifflement des vents, aux moindres cris qui ressemblent à une voix humaine. Depuis le mois de novembre jusqu’au mois de mai, chaque jour de grand matin , un vigoureux frère, qu’on appelle le marronnier, fait la descente de la montagne, portant du pain et du vin pour les voyageurs . Le marronnier est accompagné d’un ou de deux grands chiens, dressés à connaître et à frayer la route à travers tous les obstacles, et à découvrir à l’odorat les voyageurs qui seraient égarés ou ensevelis sous les neiges. Si le frère marronnier tarde trop et dépasse l’heure marquée, d’autres frères vont à la découverte ; et s’ils ne peuvent suffire à sauver et à conduire les voyageurs, l’un d’eux vient avertir la communauté. Aussitôt les religieux se précipitent dans les neiges, appuyés sur de grands bâtons. Accueillis, réchauffés et portés par ces anges tutélaires, les passagers arrivent à l’hospice, où ils sont comme sous le toit paternel. Le marronnier est exposé aux plus grands dangers, et l’on regarde comme une spéciale protection de la Providence que, de mémoire d’homme, aucun marronnier n’ait jamais péri. (Jean-Joseph Rivaux, Cours d’histoire ecclésiastique à l’usage des séminaires)
    • Les chiens du Saint-Bernard, dont le célèbre Barry, ont accompagné les marronniers, ces guides qui parcouraient chaque jour les alentours de l’Hospice, venaient aux secours des passants en difficulté et assuraient leur sécurité […] 'il existait anciennement des corporations de marronniers dans les villages voisinsMarrons et marronniers de Montagne », in : Albert Dauzat, Le Français moderne, Éditions d’Artrey, 1954)



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