outarde
étymologie
Du latin avis tarda (« oiseau lent »), contracté en austarda.

nom

SingulierPluriel
outardeoutardes

outarde \u.taʁd\ féminin

  1. (oiseaux) Espèce d’oiseau petit échassier terrestre, trapu, de taille moyenne à grande, au long cou et longues pattes. Son bec pointu et ses pattes s'apparentent à ceux d'une poule.
    • La chair de l’outarde est plus dure que celle de l’oie ; mais elle est de bon goût et délicate, lorsque l’outarde est fort jeune : on doit la laisser mortifier long-temps ; autrement elle est dure et de difficile digestion. (L’Agronome ou dictionnaire portatif du cultivateur, Rouen, 1787)
    • Heureusement, Robert découvrit un nid d’outardes, et dans ce nid, une douzaine de gros œufs qu’Olbinett fit cuire sous la cendre chaude. (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
    • Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s'en emparer. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 123)
    • Le pygmée portait, liées par les pattes et pendues autour de son cou, deux outardes fraîchement tuées. (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 309.)
    • Sur le chemin du retour Djinn leva deux lapins et une outarde, que nous fléchâmes aussi, enrichissant notre tableau de chasse en le diversifiant. (Laurent Sauphanor, Mona raconte Lisa, chez l'auteur/Iggybook, 2018)
  2. (oiseaux) Synonyme familier de bernache du Canada. Ce terme vernaculaire est utilisé depuis les premiers explorateurs européens, dont Cartier et Champlain. Il forme une paire diglossique avec le mot bernache.
    • Passage de l'outarde en mai qui file vers le nord / Plus qu’une main de femme fait frissonner mon corps (Félix Leclerc, ''Passage de l'outarde, 1970)
    • Deux œufs d'outarde en valent aisement cinq de poule. (Compagnie de Jésus, Relations des Jésuites contenant ce qui s'est passé de plus remarquable dans les missions des pères de la Compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France, 1611, chapitre IV)
    • Si les Sauvages se vouloient donner la peine d'en nourrir de jeunes ils les rendroient domestiques aussi bien qu'icy, comme aussi des Outardes ou Oyes sauvages, qu'ils appellent Ahonque, car il y en a quantité dans le pays, (Gabriel Sagard, Le Grand voyage du pays des Hurons, 1632)
    • D’abord une longue herse de ces oies indigènes, que nous appelons du nom d’un oiseau du Nord du l’Europe, l'outarde (Otis tarda) et que les savants européens ont baptisé en revanche du nom de notre pays Anser canadensis, remontant le fleuve en le traversant, faisait entendre, à de longs intervalles, des cris plaintifs et prolongés. (Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, Charles Guérin, John Lovell, imprimeur, Montréal, 1853, I, 1, page 7)

traductions


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