ronfler
verbe

ronfler \ʁɔ̃.fle\ intransitif conjugaison

  1. Faire un certain bruit de la gorge et des narines en respirant pendant le sommeil.
    • Evans, plus rompu aux voyages, ronflait; tous les gens de la maison étaient endormis; je veillais seul au milieu d'un silence solennel […]. (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.94)
    • Puis, de ma compagne, ma pensée revient à mon compagnon, qui ronfle dans son coin à rendre jaloux les ventilateurs de la maison Strong Bulbul and Co. (Jules Verne, Claudius Bombarnac, ch. II, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Sommeil impossible pour quatre, car Laurent ronfle. Nous vérifions enfin sur lui l’affirmation classique des ronfleurs qui ne ronflent prétendent-ils, que couchés sur le dos. Les ronfleurs sont des menteurs : Laurent ronfle quand nous le tournons sur le côté droit, et sur le côté gauche, et sur le ventre. (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Et, laissant échapper le rideau, il s'approcha du lit. Flossie continuait de ronfler, la bouche ouverte. (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 57)
  2. Faire un certain bruit des narines, en parlant du cheval, quand il a peur, ou est en colère, etc.
    • Parfois, certains gémissaient, en proie à des rêves inquiétants, et les chevaux ronflaient ou soufflaient en retroussant leurs babines. (Bernadette Boissié-Dubus, Un mur de trop, vol.2 : Le pouvoir des mots, Clair de Plume34/Lulu.com, 2010, p.75)
    • Un cheval ronflait doucement, du côté des écuries. Biyanga : il reconnut le timbre grave et guttural de l'étalon. (Karen Wood, Diamond Spirit, vol.2 : L'esprit du cheval sauvage, traduit par Sylvie Del Cotto, Fleurus, 2014, chap.2)
  3. (Figuré) (Par extension) Faire un bruit grave et prolongé, en parlant de certaines choses comme le tonnerre, le canon, l’orgue, etc.
    • Ce poêle tirait, ronflait, rougissait sous l’influence des pelletées de charbon que le chauffeur, […], y engouffrait sans cesse. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, 1 partie, ch. 1, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873, p. 3)
    • […] ; dans chaque pièce ronfle un de ces immenses poêles de fonte en usage dans les pays du Nord; […]. (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.34)
    • Le moteur tourna et j’éprouvai une joie immense à l’entendre « ronfler », devant le hangar ouvert, la résonance était très forte. (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
    • Les automobiles qui montaient ou descendaient la Grand’Rue devenaient de plus en plus énormes et puissantes, passaient en ronflant à des vitesses toujours plus grandes et répandaient des odeurs toujours plus infectes. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 9 de l’éd. de 1921)
    • Il paraît, contait Sido, qu’après la lecture le silence permettait d’entendre les guêpes ronfler sur la treille, au long de la fenêtre. (Colette, Le képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 131-132.)
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traductions
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