cheval
Voir aussi: Cheval
étymologie
Du latin populaire caballus, du gaulois caballos qui signifiait au départ « cheval de trait ». Ce mot s’imposa très vite en toute la Romania (aires linguistiques qui allaient donner naissance aux langues romanes) et supplanta le classique equus probablement avant le milieu du IIIe siècle : le roumain cal renvoie évidemment à caballus ; or, la séparation linguistique de la Dacie avec le reste de l’Empire romain date de 271 après J.-C. Au cours du passage du latin au français, la consonne l suivie d’une autre consonne, en l’occurrence le s du pluriel, s’est transformée en u (prononcé alors [u]). De plus, pour transcrire la finale us de chevaus, on utilisait un signe abréviatif proche de notre x mais que les scribes par la suite ont confondu avec le x lui-même. Les copistes ont ensuite rétabli le u qu’on croyait avoir oublié, pour donner la graphie actuelle : chevaux.

nom


cheval \ʃə.val\, \ʃval\ masculin (pour la femelle on dit : jument)

  1. (zool) Grand mammifère ongulé herbivore de la famille des équidés et du genre Equus, au cou muni d’une crinière, domestiqué par l’être humain, utilisé notamment comme monture, bête de trait ou de somme, pour la chasse et pour les courses.
    • […] ; sous le hangar, les chevaux, harcelés par les mouches et piqués par les taons, s’ébrouaient […]. (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
    • Accompagné de trois cavaliers, il approchait de Troyes : avec sa monture, il y avait donc quatre chevaux. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Nous admirions des choses nouvelles, […]. Des cavaliers à burnous flottant galopaient sur des chevaux merveilleux. (Alain, Souvenirs de guerre, p. 112, Hartmann, 1937)
    • Au Tchad, nous changerons nos chevaux de réquisition (qui sont d’insignes rosses) et nos bêtes de somme contre des chameaux pour continuer notre route dans la zone désertique d'Agadem. (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 23)
    • Dès sa première communion, gagé par l’un ou par l’autre, […], il était sans l’avoir appris devenu habile à menuiser, à charronner, à réparer un coutre, à ferrer un cheval. (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 10)
    • Le Pourquoi pas, lutte, lutte toujours. Mais déjà les chevaux blancs des Walkyries hennissent dans les rafales. (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, vol. 6, 1936)
  2. (Par extension) (cuis) Viande de cet animal.
    • Il y eut un massacre de chevaux un peu en avant de nous ; nous eûmes des biftecks de cheval, et j’appris alors que la viande d’un cheval blanc n’est pas comestible. Est-ce vrai ? Nul depuis n’a pu m’instruire là-dessus. (Alain, Souvenirs de guerre, p. 115, Hartmann, 1937)
  3. (courant) Appellation courante de cheval-vapeur, puissance mécanique équivalente à 748 watts.
    • Le curage des vases de la Darse au moyen d’un dragueur à la vapeur de la force de 14 chevaux, a été complet en 1837. (Répertoire des travaux de la Société de statistique de Marseille, page 370, 1838)
    • Les locomobiles de la force de 4 à 5 chevaux ont un poids qui atteint déjà 2 000 kilogrammes. (Charles Drion et Émile Fernet, Traité de Physique élémentaire, Masson, 1885, note bas de page 325)
    • La ville exécute aujourd’hui […] une nouvelle installation hydraulique. Cet établissement comprendra 15 turbines à 800 chevaux chacune, soit une force totale de 12 000 chevaux. (La Suisse circulaire, Guide Conty, 8e éd., 1894, p. 70)
    • En tirant parti des conditions topographiques, on a pu réaliser une chute de 7 m. à Pouilly et une de 8 m. à Escommes, qui, avec le débit moyen, ont donné environ 21 chevaux de force à Pouilly et 12 à Escommes, soit en totalité 33 chevaux, constamment disponibles. (Léonce Louis Vincent Abel Mazoyer, La navigation intérieure: rivières et canaux, vol. 1, E. Bernard et Cie, 1902, p. 200)
    • C’était un Bréguet dernier modèle, 12 cylindres, 340 chevaux, 180 kilomètres à l’heure. (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p. 50)
  4. (courant) Cheval fiscal, dont l’abréviation est cv ou CV.
    • La Citroën Ami 6 était une 3 chevaux.
    • La Citroën 2 CV et la Renault 4 CV étaient les voitures populaires des années 1950.
  5. (argot) Héroïne (drogue).
  6. (gymnastique) Appareil gymnique, utilisé pour deux agrès différents : le cheval d’arçons et le saut de cheval.
  7. (Péjoratif) Synonyme parfois utilisé pour désigner une personne.
    • Elle est tombée sur un mauvais cheval, sur un bon cheval.
  8. (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté de profil et passant.
    • D’argent au cheval cabré de sable, qui est de Renansart de l’Aisne voir illustration « armoiries avec un cheval »
  9. (jeux) Pièce de certains jeux comme les petits chevaux, et parfois le cavalier aux échecs à cause de la forme de la pièce.
synonymes
Animal (1) :

traductions
traductions
  • allemand : Pferdefleisch
  • anglais : horsemeat
  • espagnol : carne de caballo
  • portugais : carne de cavalo
  • russe : конина

Cheval
étymologie
Calque du chinois 馬, (« cheval »), animal associé au septième signe.

nom de famille

Cheval

  1. Nom de famille.

nom propre

Cheval \ʃə.val\ masculin singulier

  1. (astrologie) Septième signe ou année du zodiaque chinois.

traductions
nom


Cheval \ʃə.val\ masculin

  1. (astrologie) Personne née durant l’année du Cheval du zodiaque chinois.

traductions


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