étant
étymologie
(Forme de verbe) De l’ancien français estant, forme du verbe ester, lui-même issu du latin stare, apparenté à l’espagnol estar et à l’italien stare. Cette forme dénote une supplétion car son étymologie est distincte de celle de être.
(Nom commun) Calque de l’allemand Seiendes, lui-même nominalisation du participe présent du verbe sein (« être »).
forme fléchie

étant \e.tɑ̃\

  1. Participe présent de être.
    • Mais l’opérateur, lui, absorbe les rayons égarés — et ils sont nombreux — tout le jour et tous les jours ; il n’a encore que des moyens bien infidèles de protection : on lui a fait des lunettes, des gants, de grands tabliers où le plomb entre en plus ou moins grande quantité et arrête les rayons au passage, souvent, des fissures se produisent, ou, ces accessoires étant lourds, gênants, empêchant les mouvements du radiologue, ne sont pas gardés par lui ; on a fait aussi des cages en verre plombé, où se place l’opérateur avec les appareils de commande, mais souvent, le patient à radiographier ou radiothérapiser, a bougé, on va à lui pour faire rectifier la position, les appareils étant en marche. (journal Le Matin, 6 avril 1920)

nom

SingulierPluriel
étantétants

étant \e.tɑ̃\ masculin

  1. (philosophie) Concept utilisé pour désigner tout ce qui se présente d'une façon déterminée, sur un mode concret, opposé à l’être qui est indéterminé, indifférencié.
    • Pour échapper au monisme de Parménide, Aristote eût pu faire remarquer que l’expression « L’Être est » est vide de sens, car aucune expérience vécue ne correspond à la saisie de l’être en soi : nous n’appréhendons que des « étants ». (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd. 1966)
    • Le paradoxe trouve sa justification dans l’analogicité de l’étant et de ses propriétés. (Jean-Hervé Nicolas, Synthèse dogmatique : complément : de l’Univers à la Trinité, 1993, page 357)
    • Gilles fait ici une mention assez cocasse de l'erreur légendaire d'Avicenne. Il félicite Averroès d'avoir blâmé Avicenne, qui croyait à tort que l’étant catégorial (l'essence) s'ajoutait comme un accident. (Catherine König-Pralong, Avènement de l'aristotélisme en terre chrétienne: l'essence et la matière : entre Thomas d'Aquin et Guillaume d'Ockham, collection Études de Philosophie médiévale n° 87, Paris : chez J. Vrin, 2005, note 3 page 73)



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