cheveu
étymologie
Du moyen français cheveu, de l’ancien français cheveu, chevol, du latin capillus, de même sens.

nom


cheveu \ʃə.vø\ ou \ʃfø\ masculin

  1. (anatomie) Filament organique synthétisé par l’épiderme du crâne humain.
    • Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, les lèvres d’un rouge vif, de beaux cheveux noirs et bouclés naturellement, des yeux noirs d’une expression indéfinissable d’esprit, de fierté et de langueur. (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • ''Sais-je où s’en iront tes cheveux/>Crépus comme mer qui moutonne/>Sais-je où s’en iront tes cheveux/>Et tes mains feuilles de l’automne/>Que jonchent aussi nos aveux. (Guillaume Apollinaire, Marie, dans Alcools'', 1913)

    • Les cheveux humains viennent surtout de la Chine et du Japon où on peut se les procurer assez facilement. […]. Leur emploi, assez restreint, est limité à la fabrication des filtres, presses, des articles de maroquinerie et de voyage et à des articles de luxe. (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • Ses petits cheveux filasse, frisottants, hérissés autour du front, lui donnait un aspect farouche de méduse domestique. (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  2. (Par métonymie) (Au pluriel) Chevelure.
    • Les jeunes filles relèvent leurs cheveux à la mode la plus nouvelle, avec des bouffantes sur le devant de la tête. (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, vol. 2, 1866)
    • Sous son chapeau, à bords retroussés, apparaissaient, riches et crépus, des cheveux plutôt roux que blonds. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
    • Par un mystérieux tour de force, il avait réussi à se raser et à lisser ses cheveux dorés. Son visage était tout à fait séraphique. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 262 de l’éd. de 1921)
    • Ses cheveux, étalés en frange sur le front, s’y déroulaient avec une élégance foraine du meilleur aloi. (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Elle se poudra rapidement, passa un peigne dans ses cheveux, donna un coup d’œil prompt dans l’armoire à glace. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 10-11)
    • […] autour d’elle sans cesse il tournait, occupé à la parer, à la parfumer, à la friser et il poudrait ses cheveux et il les teignait tour à tour de toutes les couleurs et il les disposait en guiches, en coques, en macarons, ornant le chignon tantôt de nœuds de rubans, tantôt de fleurs artificielles. (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 58)
  3. (Figuré) (familier) Difficulté.
    • « Si c’est vraiment si beau, d’où vous venez, retournez-y. À moins qu’il y ait un cheveu. Eh ! bien, c’est précisément ce cheveu que nous voulons pas. Demi-tour. » (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 298)
synonymes
traductions


Ce texte est extrait du Wiktionnaire et il est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 | Terms and conditions | Privacy policy 0.004
Dictionnaire Français