cochonnerie
étymologie
 Composé de cochon et de -erie.

nom

SingulierPluriel
cochonneriecochonneries

cochonnerie \kɔ.ʃɔn.ʁi\ féminin

  1. (vieux) Viande de porc ; charcuterie.
    • Le charcutier tue le porc, le dépèce et prépare ses cochonneries dans la même soupente à côté du fumier. Les animaux sont tués sans aucun contrôle effectif du vétérinaire, c'est dire quelle horrible mixture est présentée au public. (Revue d'hygiène et de police sanitaire, vol. 35, Éditions Masson, 1913, page 107)
  2. malpropreté#fr|Malpropreté.
    • Cet homme est d’une cochonnerie dégoûtante.
  3. Chose sale, gâtée, ou sans valeur.
    • Ici, cependant, la merde est un objet de culte. La patine n'est pas autre chose qu'une cochonnerie que le temps accumule sur les immeubles, sur les objets, sur les meubles, etc. (Salvador Dalí, Oui: La révolution paranoïaque-critique, tome 1, Éditions Denoël/Gonthier, 1979, p. 76)
    • Elle me regardait avec une telle insistance qu'un moment, je me suis demandé si j'avais une cochonnerie sur le nez. (Gudule, La fille au chien noir‎, Éditions Hachette Livres, 1998 & 2004, chap. 3)
    • Le seul rôle parfaitement anodin qu’à ma connaissance ait joué Tante Lise est celui de la brave campagnarde Toinette dans Le Chemineau, la pure et simple cochonnerie du compositeur Xavier Leroux (à longues moustaches tziganes comme mon directeur d’école alsacien) et du « poète » Jean Richepin. (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 97.)
    • Toute l'écriture est de la cochonnerie. (Antonin Artaud, Le Pèse-nerfs, dans Oeuvres complètes, I, Paris, Gallimard, 1954, p. 120)
    • Et il lance l'objet de sa frustration contre le mur.
      – Ostie de cochonnerie!
      (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, p. 013.)
    • Elle s'était juré qu'elle ne fumerait plus de cette cochonnerie-là. (David Goudreault, La bête à sa mère, Stanké, 2015, p. 46.)
  4. (familier) (Figuré) Action ou propos grossier, indécent et qui répugne.
    • Et alors, quoi ? Je dis des cochonneries peut-être ? Je suis naturelle, moi ! (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. I ↗, Gallimard, 1937)
    • […] et il avait été pris d'appétit pour l'abondance de sa chair, pour ses seins énormes, entre lesquels ondulaient, tels des serpents, de longs colliers de verroterie, et cette grosse voix, avec laquelle elle éructait des cochonneries avant de dire d'un ton bourru : « Bon, maintenant j'ai envie de dormir, arrêtez de me toucher, monseigneur, j'ai plus le goût », ça aussi il aimait. (Chantal Thomas, Le Testament d'Olympe, Éditions du Seuil, 2010)
  5. (plaisanterie) (Sexualité) Jeu érotique ou sexuel.
    • L'idée ne lui vient même plus comme autrefois d'arracher les vêtements pour toucher. […]. Non qu'il faille mettre son abstention sur le seul compte d'une usure en quelque sorte mécanique, ou physiologique, car à supposer que ce fût le cas, il pourrait encore gamahucher sa partenaire, la socratiser, se livrer sur elle ou avec elle à toutes sortes de violences ou d'agréables cochonneries mais non. L'idée ne lui vient même pas d'utiliser les accessoires convenus et obligés de la pornographie : […]. (Alain Frontier, Pornographie, non daté (rédigé avant novembre 1986), consulté en ligne le 28/03/2020, sur la page « Notre page érotique », du site de la Revue Tartalacrème : Orthographe et poésie)
    • — C'est bon, tu as fini de faire des cochonneries avec ton crush numéro 1 ? rigola Lila au téléphone, sans un soupçon d'animosité, de jalousie ou de malveillance. (T. Gephart, Couple improbable, tome 1 : Crush, traduit de l'anglais par Alma Tully, Éditions MxM Bookmark (Collection Infinity), 2019, chap. 13)
synonymes
traductions


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