cordialement
étymologie
Dérivé de cordial, par son féminin cordiale, avec le suffixe -ment.

adverbe

cordialement \kɔʁ.djal.mɑ̃\ invariable

  1. D’une manière cordiale.
    • Si j’ai été offenſé en quelque choſe, de quelque part que ce ſoit & quoique ce ſoit, je le pardonne, je le pardonne entierement ; je le pardonne, non point ſeulement de bouche, ni en apparence, mais ſincerement, mais affectueuſement, mais cordialement ; je le pardonne pour vous, & par une pleine obéiſſance à votre divin commandement. (Louis Bourdaloue, « Oraison dominicale », in Pensées du Père Bourdaloue, tome second, Paris, 1740, quatrième édition, p. lxi ↗)
    • Adieu, ma très belle, j’embrasse toute votre aimable compagnie, et vous, ma fille, très tendrement et très cordialement : c’est un mot de ma grand’mère. (Jeanne de Chantal.) (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, « Aux Rochers, 3 juillet 1680, à Madame de Grignan », in Lettres de Madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis, tome sixième, J. J. Blaise, Libraire, Paris, 1820, p. 360 ↗)
    • Le lendemain le roi d’Angleterre [Jacques II (roi d’Angleterre)] devoit arriver, le roi [Louis XIV] l’attendoit à Saint-Germain, où il arriva tard, parce qu’il venoit de Versailles ; enfin, le roi alla au bout de la salle des gardes, au-devant de lui : le roi d’Angleterre se baissa fort, comme s’il eût voulu embrasser ses genoux, le roi l’en empêcha, et l’embrassa à trois ou quatre reprises fort cordialement. (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, « Paris, 10 janvier 1689, à Madame de Grignan », in Lettres de Madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis, tome huitième, J. J. Blaise, Libraire, Paris, 1820, p. 275 ↗)
    • Et les deux hommes, s’étant enquis cordialement de leur santé respective, parlèrent de la pluie et du beau temps, puis transportèrent la conversation sur divers autres sujets […] (Louis Pergaud, « Un renseignement précis », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  2. (Par antiphrase) Franchement et ouvertement, en parlant de haïr quelqu’un.
    • MM. Abel Servien et Michel Le Tellier (homme d’État) se haïssaient cordialement. (Jean-François Paul de Gondi, Cardinal de Retz, Mémoires du cardinal de Retz, de Guy Joli et de la duchesse de Nemours, tome troisième, livre IV, Ledoux et Tenré, Libraires, Paris, 1817, nouvelle édition, p. 259 ↗)

traductions


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