faquin
étymologie
Il y a plusieurs hypothèses sur l’étymologie :
  1. En 1534, Rabelais l’utilise au sens de « portefaix », de l’ancien français facque, ou fasque, lui-même du néerlandais fakpoche »). L’italien moderne facchino a conservé le sens de « portefaix », inusité en français moderne.
  2. Guiraud le fait venir d’un radical fasc-, apparenté au latin fascisfaix, charge »). (Le Grand Robert de la Langue Française, 2e éd.)
  3. De l’italien facchino attesté en 1442 ou de l’espagnol faquín attesté en 1445, eux-mêmes l’arabe فقيه [2].

nom

SingulierPluriel
faquinfaquins

faquin \fa.kɛ̃\ masculin

  1. (vieilli) Portefaix.
  2. Mannequin de bois ou de paille contre lequel on courait avec une lance pour s’exercer dans les joutes
    • faquin fieffé.
    • Et quand, dans les carrousels du grand siècle, l'écu du jouteur fit place aux « têtes de turc » ou au « faquin », le cavalier à l'assiette incertaine pouvait s'en prendre à sa « mazette ». (Comment parlent sportifs dans Vie Lang. 1953, p. 175)
  3. (vieux) (Littéraire) Homme de peu de valeur, mal élevé et méprisable.
    • '' Silvia.— […] À l’égard de son valet, je ne crains pas ses soupirs ; ils n’oseront m’aborder ; il y aura quelque chose dans ma physionomie qui inspirera plus de respect que d’amour à ce faquin-là./>Mario.— Allons doucement, ma sœur ; ce faquin-là sera votre égal. (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730)

    • Le Vicomte : Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule !
      -Cyrano, ôtant son chapeau et saluant comme si le vicomte venait de se présenter : Ah ? Et moi, Cyrano-Savinien-Hercule de Bergerac.
      (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897)
    • Vous êtes un stupide faquin, Prendick, un âne bâté, qui se forge des craintes fantastiques. (H. G. Wells, L’Île du docteur Moreau, 1896 ; traduit de l’anglais par Henry Durand-Davray, 1901, page 171)
    • C’est un faquin.
    • Ce n’est qu’un faquin.
    • On l’a traité comme un faquin.
  4. (vieux) Personnage fier, insolent, hautain ou impertinent.
    • Je trouvai les gens de service en train de laver les cours et de faire reluire les cuivres des sonnettes. Quand je dis à ces faquins que je venais parler à leurs maîtres de la part du curé de Saint-Nizier, ils me rirent au nez en m’envoyant des seaux d’eau dans les jambes… (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, rééd. Le Livre de Poche, page 131)
    • Son pied battait des appels, il les provoquait, les menaçait de la voix, du regard, de tout son être tendu comme un ressort. "Eh ! cria Pontraille, le faquin va m’éborgner !" (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » no 31, 1907)

traductions


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