mystique
étymologie
Du latin mysticus (« relatif aux mystères »), emprunté au grec μυστικός.

adjectif

SingulierPluriel
mystiquemystiques

mystique \mis.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui a un sens caché, relatif à la religion.
    • Les pythagoriciens attribuent une signification mystique aux nombres et aux figures.
  2. (Spécialement) Relatif au mysticisme ; qui participe du mysticisme.
    • Il n'est rien de plus inepte qu'un séminariste ; rien de moins propre à être un jour ce que l'on veut qu'il soit, un pasteur éclairé : ces jeunes gens n'ont la tète remplie que de fadaises mystiques. (Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas, part.1 : Souvenirs d’enfance, an V)
    • Scientifique repenti, Philippulus est le seul savant dans les aventures de Tintin à se référer aussi fortement au divin. Il présente tous les symptômes de la « théomanie », monomanie qui désigne ce qui jadis pouvait relever du délire mystique. Le théomane, qui peut passer de l'exaltation à l'abattement, prétend être en relation directe avec Dieu. (Albert Algoud, Dictionnaire amoureux de Tintin, Plon, 2016)
  3. (Congo-Kinshasa) (populaire) Bizarre, au sens de suspect.
    • Vieux, vous étiez mystiques ! Et la Convention de Genève alors ? se hasarda Sera Sera, le jeune homme de confiance, qui était un garçon sensible. (In Koli Jean Bofane, Mathématiques congolaises, 2008, p. 169)

traductions
nom

SingulierPluriel
mystiquemystiques

mystique \mis.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Celui ou celle qui est adonné au mysticisme.
    • […]; et, d’autre part, elle citait, de mémoire, des morceaux d’une mystique un peu bizarre de la fin du XVIe siècle, Jeanne Chézard de Matel, la fondatrice de l’ordre du Verbe Incarné, […]. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Et, chose curieuse, plusieurs de ces descendants du plus rationaliste de nos rabbins, sont des mystiques notoires, notamment […] Salomon Louria, l'un des plus grands cabalistes (…). (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Le mystique traditionnel a pour caractéristique de croire possible l'expérience directe de Dieu et de son salut par la piété, l'ascèse et le renoncement au monde sans passer par la religion, ses lois, ses sacrements. (Michel Potay, Le mystique sympa)

nom

SingulierPluriel
mystiquemystiques

mystique \mis.tik\ féminin

  1. Ensemble des pratiques qui conduisent aux états mystiques et l’ensemble des connaissances qui en découlent.
    • Il n’avait que cela pour lui, mais il l’avait au moins, l’amour passionné de la mystique et de la liturgie, du plain-chant et des Cathédrales ! (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Il n'existe plus de communauté humaine, d'unité de civilisation qui s'inspire du mazdéisme de Zarathustra ; et nulle ne s'inspira jamais de la mystique des soufis, et pour cause. (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, p.228)
  2. (Par extension) Système d’affirmations se rapportant à un objet qu’on met au-dessus de toute discussion ou auquel on attribue une sorte de vertu magique.
    • La mystique révolutionnaire.
    • La mystique de l’ancien régime, etc.

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