outrer
étymologie
De outre.

verbe

outrer \u.tʁe\ transitif ou pronominal conjugaison (pronominal : s’outrer)

  1. Porter les choses au-delà de la juste raison.
    • …, et les pointes de ses bottines, outrant la mode ridicule du temps, se relevaient de manière qu’il lui fallait les attacher, non pas à ses genoux, mais à sa ceinture, …. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Tout alla bien jusqu’à ce qu’un certain alguazil outrant le zèle (suivant les uns, parce qu’il était nouvellement en fonctions, — suivant d’autres, parce qu’il était amoureux d’une femme qui lui préférait le majo), s’avisa de vouloir arrêter cet homme aimable. (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, page 62)
    • À tour de rôle elles outrèrent le rouge de leurs lèvres, l'orangé de leurs joues, grimacèrent identiquement pour vérifier l'éclat de leurs dents, enfin se ressemblèrent d'une manière banale et frappante. (Colette, Le Toutounier, 1939)
  2. (Figuré) Exagérer.
    • Les points marqués grâce à sa mère sont incontestables, mais les auteurs anciens n’auraient-ils pas tendance à outrer le tableau ? (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012) }{#if:{#if:| (OCLC {} ↗)}}, page 150}}
  3. Offenser quelqu’un gravement, pousser sa patience à bout.
    • Vous l’avez outré. Vous l’avez tellement outré qu’il ne vous le pardonnera jamais.
  4. (pronominal) S’offenser gravement.
  5. (Équitation) Pousser un cheval au-delà de ses forces.
    • Mener un cheval si longtemps au galop, c’est l’outrer.



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