couronner
étymologie
Du latin coronare.

verbe

couronner transitif conjugaison

  1. Ceindre d’une couronne.
    • Une place d’honneur m'avait été réservée et une charmante Mangarevienne m’avait couronné de fleurs. (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Couronner de fleurs, de laurier, de myrte. - Couronner d’une couronne d’or, d’une couronne d’argent.
  2. Ceindre solennellement d’une couronne la tête d’un souverain, lors de son sacre.
    • Quelques jours après, la gazette annonça que l’Empereur était à Paris, et qu’on allait couronner le roi de Rome et l’impératrice Marie-Louise. (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
  3. (Par extension) Transmettre ou conférer le titre de roi, de souverain.
    • Ce monarque, avant de mourir, fit couronner son fils.
  4. Récompenser en en décernant une couronne ou un prix.
    • Marius André […] devait être couronné cette même année lauréat des Jeux Floraux septennaires du Félibrige et publier deux ans après son œuvre principale, […]. (Émile Ripert, Le Félibrige'', Armand Collin, 1924, p.142)
    • (Par extension) Couronner un ouvrage. - Les livres que l’Académie a couronnés.
    • (Figuré) Couronner la vertu. - N’est-ce pas couronner le crime que d’élever un tel homme à cette dignité?
  5. Placer des couronnes sur certaines choses.
    • Les anciens couronnaient la poupe de leurs vaisseaux en signe d’allégresse.
  6. (soutenu) Orner ou entourer la tête en manière de couronne.
    • De simples fleurs couronnaient cette tête charmante. - Un front couronné de cheveux blancs.
  7. (Par extension) Occuper la partie supérieure d'une chose, en surmonter d’autres.
    • Ailles est placé au pied de la montagne où se livra, le 7 mars 1814, la bataille de Craonne, entre les Français et les troupes alliées. Les Français enlevèrent ce village de vive force, et gravissant la montagne sous un feu terrible, parvinrent à couronner le plateau et à en chasser l'ennemi. (Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, tome 1, Laon : bureau du Journal de l'Aisne, & Paris : chez Dumoulin & chez Didron, 1857, p. 7)
    • Un entablement couronne l’édifice.
    • (Figuré) (Poétique) Déjà les forêts se couronnent de feuillage. - Les arbres de nos vergers se couronnaient de fleurs.
    • (militaire) Des batteries redoutables couronnaient la hauteur, toutes les hauteurs. - Couronner une position, une hauteur, les glacis.
  8. (Figuré) Apporter la dernière perfection ; mettre le dernier ornement à quelque chose.
    • Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu'après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs. (L.-H., Physiologie de l'avocat, dans Le musée pour rire, t.1, Paris, Aubert, 1839)
    • L'homme a inventé les dieux et il a créé l'amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. L'amour a donné naissance au poète, puis au psychologue et, pour couronner l'humaine sottise, à cet enfonceur de portes ouvertes qui s'est baptisé psychanalyste — le paladin du refoulement et l'écuyer servant la Haute Dame Libido. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
    • Il a couronné sa vie par une mort généreuse. - Le succès a couronné son entreprise.
  9. (Figuré) Environner, ceindre.
    • Plusieurs coteaux couronnent cette ville.
  10. (Par extension) Faire se blesser, un cheval, au genou.
    • Il a couronné son cheval. - Un cheval couronné.

      se couronner transitif

  11. Se blesser aux genoux en tombant, en parlant d’un cheval.
    • Voilà mon poney qui s’est couronné et que j’ai été obligé de remplacer, pour revenir, par un cheval de louage. (Charles Dickens, Vie et aventures de Nicolas Nickleby, 1885)

traductions


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