reconnaissance
étymologie
Dérivé de reconnaissant avec le suffixe -ance.

nom

SingulierPluriel
reconnaissancereconnaissances

reconnaissance \ʁə.kɔ.nɛ.sɑ̃s\ féminin

  1. Action par laquelle on retrouve dans sa mémoire l’idée, l’image d’une chose ou d’une personne quand on vient à la revoir.
    • Une lettre fut cause de leur mutuelle reconnaissance. - Il reconnut les meubles qu’on lui avait volés ; et, après que la reconnaissance qu’il en fit eut été vérifiée devant le juge, ils lui furent délivrés.
  2. Action d’examiner en détail et avec soin certains objets pour en constater l’espèce, le nombre, etc.
    • Dans les premières grammaires du français, se pose le problème de la reconnaissance de l’article comme catégorie, ou plutôt celui de la forme que doit prendre son traitement. (Jean-Marie Fournier, À propos des grammaires françaises des XVIIe et XVIIIe siècles : le traitement des exemples et des parties du discours , dans Histoire Épistémologie Langage, 1998, vol.20, n°20-2, p.135)
    • Faire la reconnaissance des lieux, des meubles, des papiers. - La reconnaissance sera longue.
  3. Acte par lequel on reconnaît qu’on a reçu quelque chose, soit par emprunt, soit en dépôt, ou pour reconnaître qu’on est obligé à quelque chose.
    • Pourtant, tous les actes unilatéraux ne sont pas réceptices alors même qu'ils produisent des effets sur des tiers. Ainsi, la reconnaissance d’enfant naturel, le testament et l'acceptation de succession sont de nature à produire des conséquences sur des tiers. Pourtant ils ne s'adressent à personne. (Jamal Rbii, « L'acte unilatéral réceptice », dans Métamorphoses de l'acte juridique, sous la direction de Marc Nicod, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2011, p. 98)
    • Il me donna ses pierreries en garde, je lui en donnai ma reconnaissance. Il m’a passé une reconnaissance de la rente, de la pension qu’il me doit.
  4. Aveu ou confession d’une faute.
    • Cette prompte reconnaissance de sa faute lui en a mérité le pardon.
  5. (diplomatie) Action de reconnaître, d’admettre comme légal un gouvernement étranger.
    • La reconnaissance de ce gouvernement par l’Angleterre ne se fit point attendre.
  6. Gratitude ; souvenir des bienfaits reçus.
    • Eh ! Mon cher grand génie, vous êtes un homme supérieur, vous savez bien que la reconnaissance est un mot d’imbécile, on le met dans le dictionnaire, mais il n’est pas dans le cœur humain. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Et ce pauvre hère, ragaillardi lui aussi par le thé et la bonne chère, traduit alors la reconnaissance de son estomac repu par un concert qui porte la satisfaction générale à son comble. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 32)
    • Sa santé laissant de plus en plus à désirer il avait refusé le renouvellement de son mandat de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴, mais le Sup∴ Cons∴, désireux de lui témoigner sa reconnaissance et de conserver sa précieuse collaboration, lui décerna à l'unanimité le titre de T∴ P∴ S∴ G∴ C∴ d'Honneur. (Ordre maç∴ mixte international "Le Droit humain", Hommage à nos aînés, Comité d'édition de l'ordre, 1954, p. 60)
  7. (Spécialement) Considération.
    • La reconnaissance publique a substitué au vocable de Notre-Dame-du-Mont celui de Saint-Euverte, au vocable de Saint-Pierre-aux-Bœufs celui de Saint-Aignan ; […]. (E, Bimbenet, Justice de la paroisse de Notre-Dame-des-Forges ou de Notre-Dame-des-Ormes-Saint-Victor, dans les Mémoires de la Société Archéologique de l’Orléanais, Orléans & Paris, 1862, vol. 5, p. 64)
    • Un troisième ami de la maison, le principal du collège d'Arbois, M. Romanet, exerça une influence décisive sur la carrière de Louis Pasteur. Ce maître, qui se proposait chaque jour d'élever davantage l'esprit et le cœur de ses collégiens, inspirait à Pasteur quelque chose de plus que le respect et la reconnaissance; c'était de l’admiration. (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 14)
    • Raschi, en se cantonnant dans son rôle de commentateur, s'est attiré, lui, la reconnaissance de tous. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  8. (militaire) Action d’examiner la position, la nature d’un terrain et les dispositions de l’ennemi.
    • […], et, pour se procurer des renseignements précis en faisant quelques prisonniers, il résolut de lancer une vigoureuse reconnaissance de l'autre coté de Buzancy. Mais cette reconnaissance ne tarda pas à prendre les proportions d'un véritable combat, […]. (Vicomte Ulric-Guelfe de Civry, Un engagement de cavalerie, le combat de Buzancy, 27 Août 1870, Londres : Arliss Andrews, 1878)
  9. (marine) Action d’apercevoir, de découvrir, d’explorer des côtes, des rades, etc., en naviguant.
    • Il fit la reconnaissance d’une baie qui avait échappé à tous les autres navigateurs.
  10. (Droit féodal) Droit payable en nature.
    • Dès 1505, nous voyons le receveur de Saint-Dié adjuger, pour douze années, à un habitant de Plainfaing, la part du prince sur le Rosberg, moyennant un canon de 32 francs et une reconnaissance de 2 fromages. (Pierre Boyé, Les Hautes-Chaumes des Vosges, Rencontres transvosgiennes, 2019, ISBN 978-2-9568226-0-8)

traductions
traductions
traductions


Ce texte est extrait du Wiktionnaire et il est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 | Terms and conditions | Privacy policy 0.006
Dictionnaire Français