fanatique
étymologie
Du latin fanaticus « inspiré, prophétique, en délire comme étaient les prêtres de Bellone », issu de fanum#la|fanum « temple » (de Bellone à Rome, en particulier). On a appelé pour cette raison, fanatique, celui qui se croyait transporté d’une fureur divine et s'imaginait avoir des révélations.

adjectif

SingulierPluriel
fanatiquefanatiques

fanatique \fa.na.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est emporté par une passion excessive pour la politique ou la religion.
    • De toutes les productions de l’imagination humaine, qui rendaient merveilleux le monde confus dans lequel vivait M. Bert Smallways, aucune était aussi étrange, aussi aveugle, aussi inquiétante, aussi fanatique, aussi bruyante, aussi dangereuse que la modernisation du patriotisme, amenée par la politique impérialiste et internationaliste. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 117 de l’éd. de 1921)
    • Nous laissons beaucoup trop les Alsaciens « cuire dans leur jus », nous les abandonnons trop à l’horizon confiné de ce couloir d’entre Vosges et Rhin où la fermentation d’un particularisme fanatique finit par exhaler une agressive odeur de renfermé. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Qu'une aventurière fanatique assoiffée de sang et de meurtres soit béatifiée par l'Église, passe encore! (Marcel Béalu, Les Yeux ouverts, 1936)
    • Prenez un livre d'histoire et considérez les contemporains de Montaigne ou même ceux de Descartes et vous verrez que la haine religieuse qui a opposé les chrétiens catholiques et les Chrétiens protestants était plus furibonde, plus sanguinaire, plus fanatique, plus intrinsèquement sauvage que celle qui peut exister aujourd'hui entre les communautés musulmanes et chrétiennes d'Afrique. (Germaine Tillon, L'Algérie en 1957, 1957)
  2. (Par hyperbole) Celui, celle qui se passionne à l’excès pour un parti, pour une opinion, pour un auteur, etc.
    • Être fanatique d’une doctrine, d’un livre.
  3. (vieilli) (religion) Qui est aliéné d’esprit, qui croit avoir des apparitions, des inspirations.
    • Les illuminés, les Quakers étaient fanatiques.

traductions
nom

SingulierPluriel
fanatiquefanatiques

fanatique \fa.na.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Celui ou celle qui est emporté par une passion excessive pour la politique ou la religion et qui cherche à l’imposer aux autres.
    • La fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend ses songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique. (Voltaire, Dictionnaire philosophique)
    • Toutefois la pacification des villes ne va pas sans réactions parfois violentes et soudaines de fanatiques irréductibles. (Michel Droit, De Lattre, maréchal de France, Pierre Horay, éditions de Flore, 1952, p.21)
    • Les sadhu ne sont pas des marginaux ou des fanatiques religieux, ce sont des hommes saints, vénérés par les hindous comme des représentants des divinités, entrés dans la voie de la libération et de l'élévation spirituelle. (Sandrine Prévot, Inde : comprendre la culture des castes, Éditions de L'Aube, 2014)
  2. (cartes) Au jeu de l'hombre, réunion des quatre valets dans la même main.

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