marc
Voir aussi: Marc
étymologie
(Nom 1) De l’ancien français marcher.
(Nom 2) De l’ancien français mark (quantité d’or, d’argent, pesant huit onces, issu du sens « marque, signe » par l’intermédiaire de celui de « lingot de métal muni d’une marque officielle »), provenant du latin médiéval marca (limite) attesté depuis le IXe siècle.

nom

marc \maʁ\ masculin

  1. Résidu obtenu après pressurage de divers fruits.
    • On fait encore en Bourgogne des eaux-de-vie avec les marcs du raisin. Cette eau-de-vie a toujours un goût d’empyreume, causé par une certaine quantité de marc ou de lie qui s’est attachée aux parois intérieures de l’alambic, et qui a été en partie décomposée par le calorique, […]. (M. Salmon, Art de cultiver la vigne et de faire de bon vin, page 229, 1826)
    • On fait quelquefois de la piquette avec le marc définitif qu’on délaye dans un peu d’eau et qu’on soumet à une nouvelle pression. C’est un vin très-faible et qui s’aigrit facilement. (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 135)
  2. (Par métonymie) Eau-de-vie obtenue en distillant du marc de raisin.
    • Boire un verre de marc de Bourgogne.
    • Le Grand Jules buvait un « café-marc » à la terrasse d’un bar, tout seul, en regardant l’avenue. (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 101)
    • Elle se mit encore à boire des verres d’un marc bien raide qu’elle avalait d’un coup sec et qu’elle désignait d’un nom doux : un petit marc. Ils se suivaient à la file indienne comme des enfants qui jouent, elle les prenait et les poussait au fond d’elle-même par une rage d’étouffer tout ce qui pouvait y rester encore. (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, pages 177-178)
    • C’étaient chaque jour des reproches, des menaces, des coups. Puis on se réconciliait autour de la bouteille de marc et l’on faisait sortir l’enfant. (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 74)
    • Lorsqu'il eut abandonné la massette, la grand-mère, qui le dorlotait, fit remarquer qu'il ne risquait plus de tomber d'un échafaudage, et affirma qu'un peu de marc, qui arrivait tout droit de la vigne, soutenait le cœur des vieillards, et ils prirent l'habitude de boire chaque soir, dans la tisane, une petite lumière d'alcool. (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 51)
    • Vous voudrez bien prendre un marc vraiment noble, un marc des tanneurs ? On le fait fermenter avec du cuir de vache dans le tonneau. (Luis Sepúlveda, Le Monde du bout du monde, 1989 ; traduit de l’espagnol du Chili par François Maspero, 1993, p. 78)
  3. Résidu obtenu après décoction, infusion ou macération de diverses substances.
    • Marc de thé, de café, de soude (ou charrée de soude).
    • Il ne restait plus de café, elle dut se contenter de passer l’eau sur le marc de la veille.
    • ''On fait cuire cette racine dans l’huile d’olives, et après l’avoir fortement exprimé, on ramasse le marc ou sédiment qui se dépose, et on en fait des onctions.
    • Faire le marc de café c’est prédire l’avenir (à quelqu’un) en lisant dans le marc de café.
    • D’ailleurs il avait ses principes pour la préparation du café. Il n’utilisait pas le marc et versait l’eau bouillante goutte à goutte sur le café fraîchement moulu. L’opération est un peu plus longue, mais pour avoir de bonnes choses il faut prendre beaucoup de peine. (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 113)

traductions
traductions
  • russe : чача

traductions
nom

SingulierPluriel
marcmarcs

marc \maʁk\ masculin

  1. (Métrologie) Unité de mesure utilisée avant la réforme métrique pour peser les métaux précieux, et valant la moitié de la livre de Paris ou huit onces, soit 244,753 grammes.
    • Je suis raisonnable, répondit Front-de-Bœuf, et, si l’argent est rare, je ne refuse pas de l’or au taux d’un marc d’or pour chaque six livres d’argent, […]. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
  2. (Par métonymie) Poids matériel correspondant à cette unité.
    • Marc d’or, d’argent.
    • Il y a à la chapelle des saints Féréol et Ferrution deux statues, l’une de saint Jean-Baptiste, l’autre de saint Antoine, toutes d’or, pesant ensemble dix-sept marcs d’or et quinze estellins. (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (roman), 1831)
  3. Unité monétaire des pays germaniques valant cent pfennigs.
    • Trente marcs allemands.

Marc
étymologie
Du latin Marcus.
prénom

Marc \maʁk\ masculin

  1. Prénom masculin.
  2. (religion) Deuxième livre du Nouveau Testament, composé de seize chapitres.

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