sacrifice
étymologie
Du latin sacrificium dérivé de sacrificare (« faire sacré, sacrifier »).

nom

SingulierPluriel
sacrificesacrifices

sacrifice \sa.kʁi.fis\ masculin

  1. (religion) Action par laquelle on offre certaines choses ou certaines victimes aux dieux, ou à Dieu, avec certaines cérémonies, pour rendre hommage à sa souveraine puissance.
    • Il offre des sacrifices, aux autres dieux selon le rite albain, à Hercule selon le rite grec, suivant en cela la règle établie par Évandre. (Tite-Live, Histoire romaine, éd. 'Les belles Lettres'', 1940, texte établi par J. Bayet et traduit par G. Baillet, tome 1, livre 1, § VII, p.13)
    • On ouvrit la séance par un sacrifice à Cérès. Des prêtres immolèrent un jeune cochon, et de son sang purifièrent l'enceinte. (E.-F. Lantier, Voyages d'Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, p.5)
    • Ils prétendent que Tyndare oublia Vénus dans un sacrifice qu'il offrit à tous les dieux , et qu'en punition de ce mépris, Vénus fit en sorte que les filles de ce prince fussent bigames , trigames, et désertrices de leurs maris. (Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle, t.7 (G-Hem), Paris, Desoer, 1820, p.546)
  2. (Figuré) Abandon volontaire de quelque chose ; privation que l’on s’impose, ou qu’on accepte, pour l’amour de Dieu ou d’une personne, ou en considération de quelque chose.
    • Après chaque procès suivi d'exécutions, après chaque calamité publique réduite à coups d'impitoyables sacrifices et de mensonges de propagande, il lui faut des apothéoses. Nous avons décrit ces ovations des congrès, prolongées un quart d'heure entier. (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
    • Admettre cette préséance, c'est léser l'esprit républicain, porter atteinte aux principes de 89, faire fi des sacrifices consentis par les révolutionnaires de 1830 à 1871, c'est accepter de voir rétablir les iniquités qu'ils ont combattues au prix de leur sang ! (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • La loi fondamentale est celle-ci : vous n'avez le privilège de prendre qu'en donnant. C'est le véritable sens du sacrifice. (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, p. 446)
    • Je semble défier la mort et pourtant je ne peux protéger les corps meurtris. Les soldats vont encore être obligés de faire des sacrifices pour un résultat plus qu'incertain, probablement un échec. (Jean-Louis Riguet, Aristide, la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), Éditions Dédicaces, 2014)
  3. (Par hyperbole) Concession que l'on accepte de faire.
    • Si j’oublie l’injure qu’il m’a faite, c’est un sacrifice que le vous fais. Je fais volontiers ce sacrifice à notre ancienne amitié.
  4. (Figuré) Cérémonie ; sacrement.
    • Vous avez entendu parler des prodiges qui se sont passés en l'église de cette paroisse, pendant le saint Sacrifice de la messe, […]. (Les hosties sanglantes de Vrigne-aux-Bois (Ardennes): trois lettres de M. l'Abbé Jules Morel, Paris & Tournai : chez H. Casterman, s.d. (peu après 1859), p. 5)
    • C’est nous que ses joyeux tintements appellent au dining-car, et nous marchons en procession vers le lieu du sacrifice[…]. Sur les plates-formes se sont groupés les curieux empressés à ne rien perdre de la cérémonie nuptiale.(Jules Verne, Claudius Bombarnac, ch. XXII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)

traductions
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