tribune
étymologie
De l’italien tribuna, altération du latin tribunal.

nom

SingulierPluriel
tribunetribunes

tribune \tʁi.byn\ féminin

  1. (histoire) Lieu élevé d’où les orateurs grecs et les orateurs romains haranguaient le peuple.
    • La tribune aux harangues.
    • Il monta à la tribune et parla au peuple.
  2. (Aujourd’hui) Lieu élevé ou estrade d’où parlent les orateurs.
    • Ce 4 mars, Hébert, hargneux, enflammait les tribunes du club des Cordeliers pleines à craquer de « bonnets rouges ». Comme ceux qui venaient de le précéder au perchoir, il désignait Robespierre et ses alliés sans les nommer, préférant employer le mot faction. (Jean-Pierre Fournier La Touraille, Le jeu de quilles en or, Paris : Éditions Plon, 2014, chap. 26)
    • Marat vint à la Convention, monta à la tribune, et pistolet sur la tempe menaça de se tuer si la calomnie l’accusant de la « septembrisade » ne cessait pas. Danton écourta la tragi-comédie. (Isabelle Siac, Le Talent ou la Vertu, Place Des Éditeurs, 2016)
    • Les discours prononcés à la tribune, du haut de la tribune.
    • L’éloquence de la tribune, le genre d’éloquence propre aux débats des assemblées politiques.
  3. Lieu ordinairement assez élevé, où se mettent certaines personnes qui doivent occuper une place séparée, dans les églises, dans les lieux d’assemblée publique.
    • Puis un frémissement courut. L'ex-Roi des Rois, une cape noire sur sa tunique blanche, gagnait la tribune. A peine allait-il parler qu'une bordée de sifflets et de cris l'accueillit. (Victor Margueritte, Le cadavre maquillé : La S.D.N. (Mars-Septembre 1936), Flammarion, 1936, p.84)
    • Tableaux et sculptures étaient interdits, mais l'architecture était baroque, les moulures extravagantes et la décoration recherchée.
      Ce matin-là la salle était bourrée jusqu'aux tribunes, il y avait des gens debout dans les travées et jusqu'au fond.
      (Ken Follett, La Marque de Windfield, éd. Robert Laffont, traduit de l'anglais par Jean Rosenthal, 2012)
    • La tribune du corps diplomatique.
    • La tribune des journalistes.
    • Les tribunes d’un stade de football.
    • Les tribunes d’un champ de courses.
  4. (Figuré) Éditorial ; article d'opinion.
    • Le métier est fichu. Plus moyen de trouver une tribune où l'on puisse s'exprimer librement... Alors quoi ! De basses besognes, de la copie à tant la ligne, parcimonieusement pigée, des échos sans saveur dont la plupart jonchent le fond des paniers. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 10-11)
    • « Devoir d'informer ? mon cul ! » Sous ce titre fleuri, Bruno Masure, éternel casse-couilles et coupeur de cheveux en quatre, avait publié quelques jours après les attentats de janvier 2015 une tribune sur Rue 89, dénonçant « le jeu pervers et dangereux » de vouloir montrer à tout prix que l'on est mieux rencardé que ses concurrents directs, sur un air bien connu dans les cours de récréation : « Nous, on a des infos, nananère ! Et pas vous, nananère ! » Quitte à gêner le travail des policiers sur place, voire à mettre des vies en jeu. (Bruno Masure, La télé rend définitivement fou !, Éditions Chifflet & Cie, 2015)
  5. (BE) Déambulateur.
synonymes
traductions
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