possession
étymologie
Du latin possessio. (1100-50) possessiun.

nom


possession \pɔ.sɛ.sjɔ̃\ ou \pɔ.se.sjɔ̃\ féminin

  1. (Droit) Jouissance, faculté actuelle de disposer ou de jouir d’un bien.
    • La possession et l’exploitation du sol par indivis, rationnelle, juste, féconde, nécessaire même, tant que la société exploitante n’excède pas les limites d’une proche parenté, - père, mère, aïeul et aïeule, enfants, beaux-fils et belles-filles, domestiques, oncles et tantes ; - est aussi solide que la famille même. (Pierre-Joseph Proudhon, Théorie de la propriété, 1866)
    • Au moment où il se présenta, Alice, qui l’avait vu venir, entrait aussi dans la salle, où son père et ses trois assidus discutaient à grand fracas sur le parti qu’il y avait à prendre pour rentrer en possession du diamant volé. (Jules Verne, ''L’Étoile du sud, 1884)
    • Mais quand l’Église, profitant de l’effondrement de la puissance romaine et du désarroi provoqué à travers les Gaules par les invasions barbares, s’installa dans le pays sans que nul n’y prît garde, son premier soin fut de s’assurer de la possession des terres. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  2. (grammaire) Rapport possessif ou analogue à la possession, exprimé par les adjectifs possessifs comme ma, les pronoms possessifs comme le mien, les adpositions comme de, les verbes comme avoir, etc.
  3. (Au pluriel) Terres possédées par un État ou par un particulier.
    • Probablement dans un temps assez rapproché, la Russie cédera ses possessions américaines au gouvernement des Etats-Unis. (Jules Verne, Le Pays des fourrures -1873)
  4. (Absolument) (En particulier) Jouissance de certains plaisirs, de certaines choses qu’on a recherchées avec ardeur.
    • La musique […] emplit tout d’une caresse nostalgique. Ici sur un tressautement appliqué de java, là, sur la houle passionnée et la lente possession de danses moins animales. (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16 & 17)
    • La possession diminue ordinairement le prix des choses qu’on a le plus désirées. La possession n’a fait qu’augmenter son amour.
  5. (Théologie chrétienne) État d’un homme qu’on dit possédé par le démon.
    • La possession diffère de l’obsession en ce que, dans la possession, le démon est censé agir au-dedans, et que, dans l’obsession, il est censé agir au-dehors.

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