emballer
étymologie
verbe
traductions
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étymologie
- Composé de en et de balle.
verbe
emballer
- Mettre en balle des objets en vue du transport.
- MM. Millardet frères ayant présenté à la compagnie du chemin de fer de Lyon, une certaine quantité de marbres en tranches et ouvrés, la compagnie refusa de se charger du transport, à moins que les expéditeurs n’emballassent au préalable leur marchandise, ou ne consentissent à la décharger, à l'avance, de toute responsabilité, relativement à la casse ou aux avaries qui pourraient résulter du transport à découvert d'objets présentant une pareille fragilité. (« Tribunal de Commerce de la Seine (4 avril 1856) : Millardet frères - C. Chemin de fer de Lyon », dans le Mémorial du Commerce et de l’Industrie, par M. Le Hir, année 1857, part. 2 : Jurisprudence, Paris, 1857, page 218)
- En 1858, ayant acheté six ruches de cette espèce, dans le dessein de les récolter et de réunir les populations à d'autres essaims faibles, j'ai dû les aller chercher à 8 kilomètres de mon rucher. Il a donc fallu que je les emballasse pour les transporter. (Jean Baudet, Traité d'apiculture pratique mis à la portée de tous les apiculteurs, Lyon : chez l'auteur, 1860, page 176)
- Ton silence a été pris par Macumer et par moi comme une adhésion pour le Déjeuner orné d'enfants, et ces charmants bijoux vont partir ce matin pour Marseille; les artistes ont mis six mois à les exécuter. Aussi me suis-je réveillée en sursaut quand Felipe m'a proposé de venir voir ce service avant que l’orfèvre ne l’emballât. (Honoré de Balzac, « Lettre 32 : Madame de Macumer à Madame de L'Estorade, mars 1826 » , dans les Mémoires de deux jeunes mariées, livre 1 de Scènes de la vie privée, 1840, tome 2, Paris : chez Veuve A. Houssiaux, 1877, p. 120)
- (Figuré) (familier) (vieilli) Faire partir quelqu’un en voiture, ou le voir monter en voiture pour un voyage.
- Lorsque le jour commença à paraître, j'examinai les personnes qui m'entouraient; la vieille dame était à côté de moi dans le fond, des messieurs dormaient vis-à-vis, et au coin, en face de moi, quelque chose que je voyais, me parut une bête sauvage, car je n'apercevait que du poil de la tête au pied. Je m'étonnais, à part moi, qu'on emballât de tels animaux dans une voiture publique, lorsque je lui vis relever une espèce de figure qui m'effraya beaucoup. (Louise Fusil, Souvenirs d'une actrice, tome 1, Paris : chez Dumont, 1841, chap. 4)
- (familier) Ravir de surprise, d’admiration ; entraîner.
- Car enfin il ne m'emballe pas, moi, ce raplati de Karfeck et il est un peu dégoûtant, ce vieux qui guigne tout le temps les mollets de Clotte. (Paul Margueritte, Jouir, 1918, T.2, p.78)
- Ça a l’air de vraiment lui tenir à cœur et j’avoue que moi aussi, ça m’emballe. (L.S. Ange, De toute mon âme)
- (populaire) Séduire sexuellement, pour amener au flirt.
- Mine de rien je suis en train d’emballer moi ! J’emballe, j’emballe sec. Allez ! vas–y Jeannot ! Attaque ! Attaque ! Ça marche ! Ça marche ! (Guy Bedos, La Drague, 1973)
- S'emporter et ne pouvoir plus être retenu, en parlant d'un cheval qui prend le mors aux dents
- (pronominal) (analogie) S'accélérer, hors de tout contrôle, en parlant d'une machine qui ne peut plus être arrêtée.
- Il est vrai qu'il y eut des moments de tension extrême, par exemple à l’embouchure de la rivière, lorsque Jean ne winchait pas assez vite. Un bon gros coup de gueule de l'amiral claqua si fort qu'il se mit à mouliner à la vitesse d’un moteur qui s’emballe. (Ryan de Telliacs, Qui veut, peut : récit vécu, Liège : Éditions Dricot, (s.d. ?), page 226)
- Alors les caméras s'emballèrent, les perchmans couraient, talonnant les reporters hors d'haleine, tous se précipitaient vers la femme qui sortait du palais de justice en criant : “Nora, Nora, à votre avis qui a fait ça à Nachito ?” (Mariana Enriquez, Ce que nous avons perdu dans le feu, traduit par Anne Plantagenet, Éditions du Sous-Sol (Le Seuil), 2016)
- (Par analogie) — Les randonnées du dimanche portaient leurs fruits : il parvenait à maintenir une vitesse régulière dans la montée sans que son cœur ne s'emballât. (Damienne Lecat, Le Couteau aveyronnais, Mon Petit Éditeur, 2012, page 15)
- (pronominal) (familier) S’exalter d’une façon irréfléchie et excessive pour ou contre quelqu’un ou quelque chose.
- Mais je me figurais que tout le monde savait ça à Paris, que toute la France s’en était émue du moment que Médée, lui-même, s’emballait avec tant de chaleur en m’en parlant. (Louis Pergaud, Un point d’histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Laurier avait promis ce subside, mais ne l'avait pas fait voter avant son départ pour la conférence impériale de Londres. En son absence, Cartwright, qui remplaçait le chef, et les autres, lantiponnèrent : ils s’emballaient d'autant moins que le subside devait s'appliquer à des travaux dans la province de Québec. (Philippe Auguste Choquette & Robert Rumilly, Un demi-siècle de vie politique, Éditions Beauchemin, 1936, p. 144)
- Je ne lui cachai pas que le néo-malthusianisme n'avait rien qui m’emballât par la façon même où nous le présentaient ceux qui le prônaient. Elle n'insista pas. (Jean Grave, Quarante ans de propagande anarchiste, présenté et annoté par M. Delfau, Flammarion, 1973, p. 553)
- (cartes) (Whist à la couleur) Accepter la proposition de couleur d'un autre joueur.
- Je t’emballe en cœur.
- Eddy emballe trèfle.
- allemand : überdrehen
- anglais : accept
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