étymologie
Évolution du latin nutrire après assimilation de -tr- en -rr-. L’orthographe nourrir est donc étymologiquement correcte.
verbe
nourrir
- Sustenter, servir d’aliment.
- Les aliments propres à nourrir l’homme.
- Cette fertile région produit tout ce qui est nécessaire pour nourrir hommes et animaux.
- (Absolument) — Le pain nourrit beaucoup. — Certaines viandes nourrissent trop.
- (analogie) (jardinage) Donner des engrais, engraisser, fumer.
- Cet arbre n’a pas de quoi se nourrir dans ce sol peu fertile.
- Élever un nouveau-né en l’allaitant.
- Mounira était malade depuis quelques jours. Elle devait renoncer à nourrir son bébé. Gasbieha demandait anxieusement à son amie d’enfance de chercher une nourrice. (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- Jusqu'à la Première Guerre mondiale, la plupart de nos grands-mères – les arrière-arrière-grands-mères de notre petit-enfant – nourrissent leurs bébés, c'est-à-dire nos mères et nos pères, au sein, comme cela s'est fait depuis des millions d'années. (Sylvie Marion, Les Nouvelles Grands-mères: L'art et la manière d'être grand-mère aujourd'hui, Librairie Hachette, 1995)
- Entretenir d’aliments.
- Petite et misérable gargote de la rue Sainte-Geneviève où je me nourrissais jadis si mal que j’en ai, quand j’y pense, encore faim, je ne vous oublie pas […]. (
Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920) - Les biquettes se nourrissent des broussailles. Elles permettent l'entretien de la végétation de cette réserve naturelle. (« Chevrettes du terril » dans le Dictionnaire amoureux du Nord, de Jean-Louis Fournier, Éditions Plon, 2018)
- Les enfants sont obligés de nourrir leur père et leur mère dans le besoin.
- Je lui donne tant par an pour me loger et pour me nourrir.
- On est bien nourri, on est mal nourri dans cette pension, dans cet hôtel.
- Petite et misérable gargote de la rue Sainte-Geneviève où je me nourrissais jadis si mal que j’en ai, quand j’y pense, encore faim, je ne vous oublie pas […]. (
- (Figuré) Instruire, élever.
- Ce jeune homme a été nourri dans l’amour de la vertu, dans la haine du vice.
- (Figuré) Approvisionner de vivres.
- La Sicile nourrissait la Rome antique.
- (Figuré) Procurer un revenu, une rente.
- Cette terre le nourrit, lui et toute sa famille. - Ce métier ne nourrit pas son homme.
- (quelquefois) (vieilli) Produire, porter, renfermer.
- L’Afrique nourrit beaucoup d’animaux féroces.
- Cette terre nourrit une race d’hommes forts et courageux.
- (Figuré) Donner un aliment.
- Nourrir son imagination de chimères. - Il se nourrit d’idées tristes.
- (Figuré) Entretenir ; faire subsister ; faire durer.
- Votre silence peut confirmer des doutes que je nourris depuis longtemps. (Alfred de Musset, Le Chandelier, 1835, acte I, scène 1)
- Toute passion se nourrit de négation, parce qu’elle assume et souffre l’exception, au sens kierkegaardien du terme. Elle exile celui qui la vit. (Denis de Rougemont, ''Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, p.77)
- Nourrir une base de données.
- Entretenir, faire profiter de certaines choses.
- La bonne terre nourrit les plantes, les arbres. - Mettre du fumier au pied d’un arbre pour le nourrir.
- Le bois nourrit le feu.
- (Figuré) — Nourrir un dossier d’éléments constitutifs. - Les services mutuels nourrissent l’amitié.
- (Figuré) — L’étude, la lecture, la conversation des hommes éclairés nourrit l’esprit.
- (musique) (Figuré) Faire que les sons soient pleins et les soutenir pendant leur durée.
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